
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, le professeur Iba Der Thiam qui estime que les Arabisants du Sénégal ont toujours, été marginalisés, suggère la tenue tenue des Etats Généraux de cette communauté.
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Je viens, par la présente, vous demander de bien vouloir soumettre au Gouvernement, la proposition suivante, relative à la tenue des Etats Généraux des Arabisants.
La communauté des Arabisants du Sénégal a, toujours, été marginalisée, malgré son ancienneté dans le pays.
Si la question de la place de la langue arabe dans la colonie du Sénégal a été évoquée, dès 1830, au niveau du Conseil Privé du Sénégal, différentes stratégies ont, toujours, été déroulées, pour empêcher cette catégorie intellectuelle et linguistique, de jouer, pleinement, son rôle.
Après les efforts initiés par Mamadou DIA, un coup d’arrêt est intervenu sous SENGHOR.
Le Président Abdou DIOUF a, certes, posé des jalons, que l’Alternance a amplifiés, de manière très significative.
Mais, la question n’est pas, pour autant, complètement réglée.
Les arabisants sont, dans les faits, exclus de la plupart des sphères, où se décident les plus grandes orientations du pays, si on compare leur nombre aux positions de pouvoir et de décision, qu’ils occupent dans la nation. .
C’est pourquoi, je voudrais que l’Alternance examine la possibilité de convoquer les Etats Généraux des Arabisants, pour se pencher sur leur sort et corriger cette grande injustice, comme elle l’a, toujours, avec pertinence, fait sur certaines questions.
Il ne s’agit, ni de remettre en cause l’option du Sénégal en faveur du Français, comme langue officielle, ni de susciter une concurrence malsaine, dont notre pays n’a pas besoin, entre Arabisants et Francisants, comme cela a été le cas dans certains Etats d’Afrique du Nord.
Il s’agit, en toute responsabilité, de charger des membres du Gouvernement, des Sénateurs, des Députés, des Conseillers Economiques et Sociaux, des Représentants de la classe politique, des Représentants des Arabisants, des membres du Patronat et de la Fonction Publique, des Ambassadeurs des pays arabes accrédités au Sénégal, ainsi que des Représentants de la Banque Islamique de Développement, par exemple, de réfléchir, ensemble, pour proposer des solutions et lever, définitivement, les blocages réels, qui existent, encore, pour bâtir une société plus harmonieuse et plus juste, dans laquelle, chacun aura la juste place qu’il mérite.
En vous en souhaitant bonne réception, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, les assurances de ma très haute considération.
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