
Le plaignant qui est revenu sur la genèse de leur problème a déclaré : que c’est au Môle 2, sis au Port de Dakar que le prévenu lui a été présenté sous les traits d’un douanier par un certain Seyni Sarr. Et que c’est sur ces entrefaites qu’ayant confiance en ce dernier, il s’est entendu avec le prévenu qui a dit avoir pris une disponibilité pour être… «transitaire» au port. Le douanier transitaire l’a alors introduit dans l’enceinte portuaire, lui a montré le véhicule qu’ils ont eu, tous les deux, à essayer.
Seulement les choses ne se passant pas comme convenu, le plaignant dit avoir engagé les poursuites devant la justice, plus d’un mois après le délai que lui avait fixé Talla Ndiaye pour lui rendre son véhicule. Selon lui, le prévenu lui a fait miroiter des documents et lui a servi des explications pour justifier le retard de la livraison du véhicule par une panne du système « Gaïndé ».
Le parquet face à l’absence dans le dossier des documents attestant que le véhicule a bel et bien été déclaré, a requis à l’encontre du prévenu, coupable à ses yeux, des faits qui lui sont reprochés, 6 mois dont 3 de prison ferme. La défense, refusant de gober les faits pour lesquels est poursuivi son client, est d’avis que les seules déclarations formulées uniquement par la partie civile, ne peuvent constituer de preuve pour poursuivre le prévenu d’usage de fausse qualité ou de manoeuvre frauduleuse.
Soutenant que le délit d’escroquerie pour lequel est poursuivi son client n’est pas établi, il a sollicité la relaxe et à défaut de cela, une application extrêmement bienveillante de la loi. Vidant cette affaire d’escroquerie à l’encontre de cet ex-douanier qui dit avoir consacré 21 ans de service dans ce corps, le tribunal a condamné le prévenu à une peine d’emprisonnement ferme de 2 mois et à payer les 2 millions encaissés comme produits de la vente à la partie civile.
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