
" Les accidents de la circulation
entraînent un coût annuel de plus de 65 milliards de dollars US, soit davantage
le montant total reçu par les pays à revenu faible ou intermédiaire, au titre
de l'aide au développement ". C'est la révélation faite, à Dakar, par le
ministre des télécommunications, des Tic, des transports terrestres et des
transports ferroviaires, M. Abdourahim Agne, lors du forum régional de la
sécurité routière à Dakar.
La capitale sénégalaise abrite, depuis
hier, le forum régional de la sécurité routière, sous l'initiative de Laser
International. Cette rencontre sous-régionale porte sur le thème " santé,
environnement et sécurité dans les transports ". En présidant la rencontre de
Dakar, le ministre des télécommunications, des Tics,
des transports terrestres et des
transports ferroviaires, a révélé que les accidents de la circulation sont
devenus, à l'échelon international, un problème de santé publique. Citant un
rapport de l'Oms, M Abdourahim Agne a indiqué que les accidents de la route sont
l'une des premières causes de décès et traumatisme dans le monde.
" Les accidents de la circulation
provoquent annuellement 1,2 million de décès et, provoquent pas moins de 50
millions de traumatisme ou de personnes handicapées ", a-t-il précisé. " Ils
sont la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à
29 ans ", a encore rappelé le ministre qui ajoute que dans les pays à revenu
faible ou intermédiaire comme les nôtres, on enregistre 90% des accidents de la
route survenus dans le monde.
Si les souffrances humaines sont, en
elles-mêmes, une raison suffisante pour agir dès maintenant, l'impact économique
n'est pas négligeable, non plus. Selon M Agne, on estime à plus 65 milliards de
dollars US le coût des accidents de la route dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire, c'est-à-dire plus que le montant total de l'aide au développement
que reçoivent ces pays. Plus précisément, ils coûtent à ces pays entre 1% et 2%
de leur produit national brut, soit 518 milliards de dollars US.
Toutefois, soutient le ministre, le
Sénégal a déjà fait la preuve que les mesures de sécurité routière apportent une
protection efficace. Des progrès ont, notamment, été faits récemment par notre
pays, "avec la systématisation, depuis plusieurs années, de l'organisation
annuelle d'une semaine nationale de la prévention routière ". Dans le même ordre
d'idées, " le Sénégal a lancé, en mars dernier, le programme dénommé " le casque
de sécurité: un plus pour la vie ", a, notamment, souligné le ministre.
Le Forum de Dakar, après avoir mesuré
les progrès accomplis pour aller vers une réduction significative du nombre
d'accidents, a recommandé des efforts à accomplir, notamment, la mise en œuvre
de plans d'actions communs, la professionnalisation des acteurs, le
développement des bases de données accidentologiques et épidémiologiques, à
l'échelon national et sous-régional, entre autres.
0 Commentaires
Participer à la Discussion