La route a encore fait parler d’elle, hier. 24 heures après le grave accident qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes jeudi dernier à Mekhé, et causé plusieurs blessures graves aux accidentés, un autre s’est produit ce vendredi sur la Voie de dégagement Nord (Vdn) à hauteur de la maison du Parti démocratique sénégalais (Pds). Vingt-trois personnes étaient, en effet, dans un car qui s’est renversé vers 18 heures 30 minutes. Mais, heureusement, il n’y a pas eu de pertes en vie humaine.
Ce car de transport en commun, communément appelé Ndiaga Ndiaye, immatriculé DK 0904 P, roulant dans le sens Foire - Avenue Cheikh Anta Diop, s’est renversé sur la partie gauche du trottoir. Selon un témoin, c’est en voulant éviter un taxi, qui s’est brusquement freiné au vu d’un groupe de jeunes qui ont furtivement traversé cette route après avoir incendié des pneus sur la chaussée et y déversé des pierres pour protester contre les coupures d’électricité, que le chauffeur a fait la manœuvre qui a failli être fatale. ‘Le taximan a voulu brusquement freiné après avoir dépassé le car, parce qu’il a vu des jeunes traverser la route en courant. Du coup, le chauffeur du car aussi a freiné pour ensuite déparer avant de se projeter de l’autre côté’, déclare le témoin.
Les sapeurs-pompiers, arrivés sur les lieux quelques minutes plus tard, ont constaté effectivement un dérapage, suivi d’un renversement. ‘Les premiers secours ont vite fait le regroupement des victimes et le bilan et rapidement procédé à l’évacuation des victimes suivant l’ordre de gravité décroissant. Il n’y a pas eu de mort d’homme. Mais, parmi les 23 blessés, il y a eu huit dans des états graves’, soutient le capitaine Gorang Sarr, commandant de la 10e compagnie.
Le chauffeur du car, Thierno Ndiaye, qui avait pris la poudre d’escampette pour échapper à un probable lynchage en cas de perte en vue humaine, est finalement revenu récupérer les pièces du véhicule et attendre le constat de la police ; celle-ci doivent ouvrir une enquête pour déterminer les véritables causes de l’accident.
Sans doute gagner par le choc, le chauffeur n’a pas voulu répondre aux questions des journalistes, préférant tout mettre sous le compte de la volonté divine.
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