
Pour le ministre de l'Agriculture, seuls les produits importés par le Sénégal subissent une volatilité de leurs coûts, bien que le sucre local, ou même le riz dont on nous dit que nous avons presque atteint l'autosuffisance, restent toujours chers pour les populations.
Même si les populations trouvent chers les prix de certaines denrées alimentaires que nous produisons chez nous comme le sucre, ou le riz dont on nous dit qu'on a presque atteint l'autosuffisance alimentaire, le ministre de l'Agriculture ne trouve pas que le Sénégal subit la volatilité des prix pour ces denrées. «Le cas des denrées alimentaires qui viennent de notre propre production intérieure, nous pouvons dire que nous ne subissons pas cette volatilité des prix. Peut-être parfois des augmentations saisonnières qui peuvent provenir des problèmes techniques de conservation ou des problèmes liés au fait que certaines denrées périssent rapidement. Nous avons observé que depuis trois ans, les prix du mil, du riz du maïs du niébé du manioc etc. se sont stabilisés ou ont connu des baisses importantes», a affirmé le ministre de l'Agriculture, M. Khadim Guèye, hier, en marge de la consultation conjointe entre la Fao et la Cedeao sur la volatilité des prix de denrées alimentaires en Afrique de l'Ouest. Et pour M. Guèye, «il faut aller vers une production qui nous donne une souveraineté alimentaire. C'est-à-dire une production intérieure qui couvre la totalité de nos besoins» indique-t-il, reconnaissant ainsi indirectement la non-atteinte de l'autosuffisance alimentaire au Sénégal.
«Il faut aller vers une production qui nous donne une souveraineté alimentaire»
Pour le ministre de l'Agriculture, seuls les produits qui nous proviennent du marché international subissent des hausses, comme le blé. «Pour des produits comme la farine qui vient du blé, comme on ne produit pas cette spéculation, cette flambée des prix s'est répercutée sur le Sénégal», a-t-il expliqué. Ensuite, les Sénégalais subissent aussi la flambée des coûts de l'huile alimentaire. «Il y a aussi l'huile. L'huile alimentaire a subi des hausses importantes car une bonne partie des oléagineux est utilisée pour fabriquer du carburant. Et le Sénégal a subi cette augmentation des prix en ce qui concerne les huiles végétales importées telles que l'huile de soja ou de palme». Et pour lui, le Sénégal 'est en mesure de couvrir ses besoins en huile, mais le problème, c'est que l'essentiel de la production est exporté. La solution pour lui, c'est de produire plus pour faire plus d'huile. «Mais comme nous produisons de l'arachide, ça peut faciliter dans ce domaine notre souveraineté alimentaire. Parce que la quantité d'arachide produite par année, plus d'un million de tonnes, correspond à plus de 350 000 T d'huile. Or la consommation du Sénégal tourne autour de 200 000 T. Mais, il se trouve que la plus grosse partie de notre production arachidière est exportée» indique M Guèye.
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