Au fur et à mesure que le choc s’approche, Fass et Halpular se font discrets. Dans les deux camps, on évite au maximum de communiquer. Branle-bas de combat oblige, la discrétion est devenue le maître mot de part et d’autre. Au mieux l’accès dans les entraînements est filtré, voire surveillé. Comme jamais auparavant. Mystique oblige on se « terre ».

Un supporter de la première heure de Baboye, habitué à assister aux entraînements de son idole et qui tenait, il y a quelques jours à avoir un aperçu de la forme ce dernier, en a fait les frais. On lui a tout simplement rétorqué que « cela n’était pas possible ». Frustré au début, il nous dira finalement avoir compris « la décision du staff qui tient à protéger le lutteur contre tous les risques mystiques possibles ». En fait ce « total sécuritaire » est mu par une « totale mystique » qui ne dit pas son nom. Dans les deux camps, on reste discret et l’on ne communique sur rien. Les lutteurs sont devenus « invisibles ».
On se craint mutuellement. Un fait qui ne doit pas surprendre. Dans les deux camps, on ne badine jamais sur ce point qu’est la mystique. Fass de tout le temps a mis cet aspect des choses au devant de ses combats. Réputée avec un « service psychologique » qui a fini de démontrer ses capacités, l’écurie dakaroise a pris ce combat très au sérieux. Son lutteur en phase vers le titre de Tigre pourrait complètement être investi en cas de victoire ce dimanche face à Baboye. Une dernière épreuve qu’il faut réussir pour espérer affronter Yékini. Ce qui en appelle à une solide prise en compte de tous les aspects. Mais que là-bas aussi du côté de l’écurie Hal pular, l’on ignore pas. Les dernières sorties face à Bombardier à Thiès (victorieuse) et la petite défaite contractée face à Yekini (qui a fait jouer son poids pour s’en sortir) donnent un aperçu de la valeur mystique de Baboye qui compte sur une armada de premier ordre.
Et histoire d’éviter à l’Ouragan une deuxiéme défaite consécutive, on « veille au grain ». Loisible pour les nombreux observateurs de l’aréne dont le président des amateurs Doudou Diagne Diecko selon qui, « le combat sera physique et sans répit, mais le côté mystique pèsera très lourd dimanche ». Suffisant pour comprendre que ce combat qui a nécessité de la part de Luc Nicolaï le promoteur plus de 200 millions de Fcfa comme budget, a déjà commencé dans les deux camps. Dimanche ne sera au vrai qu’un jour de formalité.
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