
Il a également assuré à tous les téléspectateurs de cette chaîne internationale que sa formation politique va remporter les prochaines législatives. Car pour lui, le peuple sénégalais sait bien qu’après l’avoir plébiscité, il va lui donner une majorité pour gouverner. Sur le bilan de son premier mandat, il trouve qu’il n’a pas véritablement d’échec à relever. Sur insistance de notre consœur, il dira, par contre, que pour la Casamance, il y a encore quelques problèmes non pas avec des actes de rébellion mais de vol. Mais dans le sud du pays, il affirme que la paix est revenue car les autorités sénégalaises sont en contact avec ceux qui sont dans le maquis. Pour lui, le dialogue ne sera pas plus difficile avec la mort de Diamacoune car il était déjà très vieux et n’avait pas, de manière implicite, une réelle prise sur les affaires.
Interpellé sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, il a réaffirmé qu’il avait démissionné. « Parce que ce projet ne peut pas mobiliser autant de moyens depuis son lancement pour rien du tout ! Pas un seul hôpital construit grâce au Nepad ». Il trouve que le Nepad n’est pas une affaire de politiques et de philosophes mais de managers. Toutes ses positions participent d’une vision, celle qu’il essaie de faire partager au Sénégal. Mais il regrette qu’il n’y ait pas suffisamment de compétences pour le suivre à son rythme. C’est pourquoi il a mis en place une cellule avec de managers hautement qualifiés pour rendre opérationnelles ses idées. Par contre, il valide le projet d’un gouvernement de l’Afrique avec des états fédéraux.
Il estime seulement qu’il ne souscrit pas aux velléités des ministres africains qui voudraient relativiser le travail fait par les chefs d'État. Il est étonnant de constater, selon lui, que ce soient les plus jeunes qui traînent les pieds par rapport au gouvernement fédéral alors que les « vieux », eux, ont déjà décidé. Wade s’est également prononcé sur certaines zones de conflits comme le Darfour ou le Zimbabwe. Justement à propos de ce pays, il soutient qu’il s’agit d’une bonne cause avec de mauvais avocats. Car le problème ce n’est pas Mugabe mais celui des terres fertiles qui appartenaient aux Noirs africains et que les Blancs africains exploitaient avant la réforme foncière. Mais trouve-t-il, « on ne répare pas une injustice par une autre injustice ».
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