COMMUNE D’ARRONDISSEMENT DE BISCUITERIE : Les secours pour la Tabaski au centre d’une vive polémique

L’équipe municipale de la commune d’arrondissement de Biscuiterie est au centre d’une polémique alimentée par d’anciens conseillers de l’équipe sortante qui dénoncent la manière peu orthodoxe par laquelle les fonds destinés aux secours des indigents, à l’occasion de la fête de la Tabaski ont été gérés. Pour nos interlocuteurs qui ont requis l’anonymat, “il n’y a pas de doute à se faire, le maire actuel Doudou Issa Niasse a géré les fonds destinés aux indigents suivant le principe du partage du lion”, pour dire qu’il s’est personnellement taillé la part belle ».

Ce que balaie d’un revers de mains le maire Doudou Issa Niasse qui soutient avoir agi pour intéresser le plus grand nombre, étant donné que la pauvreté gagne du terrain dans sa commune. Argumentant leur dénonciation, ces anciens conseillers justifient que le maire Doudou Issa Niasse a, dès son installation à nos jours «manipulé pas moins de 60 millions au titre des secours aux indigents. Et son modus opérandi consiste à octroyer ces secours à ses proches qui le lui reversent», justifie notre source qui rappelle que la principale contradiction a consisté à n’octroyer qu’un million 500 francs aux indigents à l’occasion de cette Tabaski.

Pourtant, aucun délégué de quartier ou imam n’a été financièrement soutenu par le maire, au titre de ces secours. Ce qui est regrettable à leurs yeux. Ces confidences faites quelques heures seulement avant la réunion du dernier conseil municipal de cette commune d’Arrondissement nous ont incité à y assister pour au moins tâter le pouls des conseillers par rapport à la question des secours. Mais, il faut remarquer au passage que pas une fois, les conseillers tant de Benno ou du groupe Sopi n’ont daigné poser ce débat en lieu et place des questions liées à l’élaboration du budget 2010. De son côté, le maire Doudou Issa Niasse que nous avons interpellé par rapport à ces accusations, le sourire au coin des lèvres, dénonce le mauvais procès qu’on lui fait ainsi. Pour lui en effet, la ville de Dakar lui a bel et bien demandé de lui envoyer une liste de 100 personnes de la commune devant bénéficier de secours de 40 000 frs chacun, «ce que j’ai fais avant d’aller à la Mecque».

Cette manne financière de 4 millions est selon ses accusateurs «bouffée par le maire qui a usé de micmacs pour encaisser l’argent par le truchement des mandataires qui le lui reversaient». Archi faux rétorque le maire Doudou Issa Niasse qui signale que «ceux- là qui s’agitent sont mal intentionnés et ne comprennent absolument rien de ce qui se passe. Effectivement le maire de la ville de Dakar nous a gratifié de 100 secours. La distribution des secours est du ressort du maire.

Car, une fois que le conseil délibère pour autoriser le maire à donner des secours, c’est dans la discrétion qu’il doit le faire». Aussi, précise le maire de Biscuiterie «nous avons convoqué le conseil pour demander à chaque responsable de nous communiquer une liste des membres de leurs partis, susceptibles de bénéficier des secours, sans jamais me soucier de la destination de l’argent qu’ils reçoivent». Relativement aux accusations selon lesquelles, le maire aurait remis des secours à certains de ses proches, il clarifie : «il n’est écrit nulle part que dans le cadre des secours que l’on donne, ses proches ne doivent pas en bénéficier. Puisque je devais partir à la Mecque, j’ai demandé à mes cinq ou six proches qui étaient inscrits sur la liste des personnes qui devaient bénéficier des secours de procéder à leur tour au dispatching en faveur de certains nécessiteux de la commune que j’avais l’habitude d’aider. Sur les montants reçus par mes proches, on a redistribué à raison de 10 000, 15 000 ou 20 000 frs aux nécessiteux.

 Et cela, je l’ai fais parce qu’on ne pouvait pas donner à chacun 40 000frs ; ce serait insuffisant. S’agissant des imams et délégués de quartiers, le maire de Biscuiterie confirme que les imams Ratib ont bel et bien reçu des secours de la part de la commune et compte tenu de la modicité des moyens, les imams des petites mosquées ainsi que les délégués de quartiers n’ont pas pu en bénéficier, mais nous allons nous battre pour en donner à tout le monde la prochaine fois». Voilà comment dans les détails les choses se sont passées et les fausses accusations des frondeurs témoignent encore une fois qu’ils sont de mauvais perdants, conclut Doudou Issa Niasse le maire de Biscuiterie.