
L'étau se resserre autour du président des jeunesses libérales, Mamadou Lamine Massaly. En effet, l'auteur de l'incendie de Thiès, survenu lors du meeting du Parti socialiste tenu dans la capitale du rail, sera encore devant le juge, le vendredi 8 octobre, pour la seconde manche de l'affaire dite de ‘l'incendie de Thiès’. Le sort de Massaly reste ainsi suspendu à la décision du juge d'appel, appelé à confirmer ou à infirmer le premier jugement où il était condamné à six mois de prison ferme. L'affaire de l'incendie de Thiès, c'est aussi cette histoire qui avait soulevé beaucoup de commentaires de la part des observateurs qui s'interrogeaient sur le fait que Massaly n'ait pas comparu devant la Cour d'assises. Parce que l'incendie volontaire est classé au rang des infractions relevant de crime, selon la législation sénégalaise. La disqualification du crime en délit était considérée comme relevant d’une complaisance, par les analystes de la chose judiciaire.
Hier, à la sortie de l'audience, le président des jeunesses wadistes, habillé en costume de couleur bleue, avec le sourire toujours affiché, ne s'est livré à aucun commentaire. Toutes les questions des journalistes ont été renvoyées à son avocat.
L'incident du meeting des socialistes survenait dans la capitale du rail, le 17 janvier 2010. A cette occasion, la tribune a été incendiée et Mamadou Lamine Massaly avait revendiqué le crime en appelant le commissaire de police de cette localité et le correspondant de Wal Fadjri, le journaliste Léopold Tamba, par ailleurs, chef de la station régionale de Walf tv/Fm. Massaly sera ensuite arrêté, déféré et placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Thiès. Le tribunal régional des flagrants délits de Thiès le condamnait à deux ans de prison dont six mois ferme, parce qu'il était déclaré coupable de violence, destruction de biens appartenant à autrui et voie de fait, le 3 février dernier. Ses avocats, convaincus de l’innocence de leur client, interjetteront appel et introduiront une demande de liberté provisoire accordée le vendredi 26 mars 2010.
Seulement, Massaly n'aura passé que moins de deux mois en prison, avant de bénéficier d'une mise en liberté provisoire, accordée par le juge Ameth Diouf de la troisième chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. En suivant la sollicitation de l'avocat général, qui ne s'était pas opposé à la liberté provisoire, la Cour d'appel de Dakar s'était ainsi fondée sur le fait que le mis en cause bénéficie d’une garantie de représentation en justice. Par conséquent, il ne pouvait, en en aucun cas, se soustraire de l'action de la justice et de sa responsabilité pénale. Entre autres raisons ayant conduit à la mise en liberté, Mouhamadou Lamine Massaly est régulièrement domicilié à Thiès et à Dakar, s'y ajoute qu'il est le Président du conseil d’administration d'une société de la place.
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