
La caution des candidats devant aller en compétition pour les élections présidentielles de 2012 a été arrêtée lors des échéances de 2007 à 25 millions. Pour la présidentielle de 2012, des rumeurs ont fait état du relèvement de la caution à 100 millions ou plus. Pour tirer les choses au clair et mettre ainsi un terme aux rumeurs entretenues sur la caution, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, a, au cours de la dernière émission Grand débat de la Rts, apporté les précisions nécessaires.
De l’avis de Me Ousmane Ngom, «il y a beaucoup d’affirmations et même d’affabulations, relativement à la question de cette caution. Le moment n’est pas encore venu pour fixer cette caution qui doit être arrêtée 180 jours avant le scrutin ». A l’en croire, c’est six mois avant les élections que le ministère de l’Intérieur fixera par arrêté le montant exact de la caution. On n’en est pas encore là a-t-il déclaré, en précisant toutefois qu’ «avant de prendre cet arrêté, le ministre de l’Intérieur a l’obligation de consulter les acteurs politiques». Mais, ce sera seulement un avis consultatif, les avis des acteurs ne liant pas le ministre de l’Intérieur qui prend son arrêté en fonction de paramètres qu’il maîtrise en tant que chargé de l’organisation des élections. Aussi tempère-t-il, « en fonction des réalités, nous allons voir s’il faut ou non réajuster cette caution ».
Et de rappeler qu’ « en 2007, la caution était de 25 millions et qu’aujourd’hui, avec toutes les crises économiques et financières que nous connaissons, les charges de l’Etat ont augmenté ». Or, signale-t-il, «pour chaque candidat à l’élection présidentielle, l’Etat dépense près de 300 millions de francs ». Plus exactement entre 250 et 300 millions de francs pour chaque candidat, en termes de prise en charge de leurs bulletins, leurs documents électoraux, mais aussi des équipes de médiats qui les accompagnent.
«Ce sont des charges extrêmement importantes, ce qui signifie que la caution ne représente pas grand chose, sous ce rapport». Mais, précise-t-il, « pour la présidentielle de 2012, il n’est pas question d’arrêter une caution qui exclurait certaines candidatures ». Et d’indiquer : «à mon avis, la caution devra pouvoir osciller entre 40 et 50 millions. Mais nous souhaitons qu’il y ait des candidatures crédibles ». Les candidatures fantaisistes ne facilitant pas les choses au niveau de l’organisation du scrutin.
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