
Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep), mouvement proche de l’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, a brandi jeudi l’amnistie comme condition de son retour en Côte d’Ivoire, alors qu’il est sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux délivrés par son pays et le Libéria.
Le dernier mandat d’arrêt contre M. Blé Goudé a été émis début juin par l’Etat libérien, après que des hommes armés venus du Libéria ont attaqué le 8 du même mois une patrouille onusienne, faisant au moins 15 morts, dont 7 Casques bleus et 8 civils.
Selon le vice-ministre libérien de l’Information, M. Blé Goudé est impliqué dans des attaques meurtrières dans l’ouest ivoirien, perpétrées par des miliciens ivoiriens et libériens ; au total 06 incursions armées, avec un bilan d’au moins une soixantaine de morts.
"Je tombe des nues et je n’arrive pas jusqu’à présent à comprendre ce qui motive cette sortie malencontreuse contre ma personne", a réagi M. Blé Goudé, ajoutant n’être "pas un putschiste" ni "un criminel"
"Je laisse la latitude aux autorités (ivoiriennes) de choisir la voie qu’elles pensent juste pour rapprocher les Ivoiriens. Si elles pensent y servir, j’attends d’être contacté", a-t-il dit.
"Si ce n’est pas le cas, la condition de mon retour, c’est une amnistie, c’est la traque contre tous mes proches puisse s’arrêter", a-t-il indiqué.
L’ancien ministre de la Défense sous Gbagbo, Lida Kouassi visé par un mandat d’arrêt comme plusieurs autres proches de l’ex-président, a été arrêté le 6 juin à Lomé et extradé à Abidjan le même jour.
Il a été transféré depuis mercredi à Bouna (nord), où sont détenus Michel Gbagbo, fils de M. Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi, ex-parti au pouvoir).
M. Blé Goudé, qui s’est exilé depuis la chute de M. Gbagbo en avril 2011, s’est dit "prêt à se présenter à La Haye", "si la Cour pénale internationale estime que (sa) présence peut permettre que la vérité éclate".
Arrêté le 11 avril à Abidjan, M. Gbagbo a été transféré le 29 novembre à La Haye, où il a comparu pour la première fois le 5 décembre. L’audience de confirmation des charges qui pèsent contre lui, prévu initialement le 18 juin, a été reportée au 13 août.
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