
Aujourd'hui, il s'agit d'un cas de viol collectif qui met en vedette Saliou Mbaye (31 ans) et El Hadj Ibrahima Mbaye (30 ans), en prison depuis le 13 août dernier. Ces personnes sont poursuivies par la jeune M. Wade (17 ans) qui déclare avoir été sodomisée par ses ‘bourreaux’. C'était le 25 juillet de l'année en cours. La victime présumée soutient que les mis en cause se sont relayés sur elle en perpétrant des abus sexuels ayant occasionné des blessures sur son corps. Elle indexe Saliou Mbaye, marié et père de trois enfants, comme étant le premier à se livrer au désir charnel, avant d'aller rejoindre sa femme. Insulte, tabasse, violences et blessures ont caractérisé le sale temps qu'elle a passé avec les deux hommes.
Malgré ses contestations, son refus catégorique et ses innombrables cris, ses présumés bourreaux auront réussi à satisfaire leur libido. Le seul tort de la jeune M. Wade est d'avoir accepté de venir faire la connaissance de la tante de l'un des prévenus avec qui elle entretenait des relations amoureuses. A ces accusations, Saliou Mbaye nie en bloc mais El Hadj Ibrahima Mbaye reconnaît partiellement les griefs ; même si tous les deux vont jusqu'à soutenir avoir ignorer que leur proie était mineure au moment des faits. Cependant, les accusations de la victime supposée (sodomie, violences et autres) ne sont pas constatées par le médecin ayant établi un certificat médical qui parle de ‘défloration ancienne’. En clair, le gynécologue signifie que la jeune fille a perdu sa virginité il y a de cela longtemps. Par conséquent, les prévenus ne sont nullement les auteurs de sa défloration, comme elle le prétend.
C'est sur la base de ces remarques que le procureur va disculper les mis en cause du délit de viol. ‘La jeune fille raconte des histoires. Il n'y a pas de viol. Les actes sexuels qu'elle estime avoir subi ne sont pas établis. Le certificat médical versé au dossier blanchit les prévenus. C'est une histoire créée de toutes pièces. La victime se confond dans ses contradictions flagrantes (...)’. Le procureur de la République demeure ainsi convaincu que le viol n'existe pas. Mais pour lui, il s'agit dans cette affaire d'un détournement de mineure. ‘Le seul tort des prévenus est d'avoir reçu la jeune fille pendant toute une nuit pour profiter de la situation’. La défense, assurée par l'avocat Samba Amethi, demande que ses deux clients soient libérés des mailles de la justice. Motif invoqué par la robe noire : ‘absence de preuves’ contre ses clients.
En attendant le délibéré, fixé au vendredi 27 août, Saliou Mbaye et El Hadj Ibrahima Mbaye encourent six mois de prison ferme.
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