Dakar vole la vedette à Kinshasa ; L’historien Mamadou Diouf, un « Gaino » du discours de Hollande à Dakar

Il veut enterrer Sarkozy en terre africaine et de manière définitive. Le président français qui effectue un court séjour le 12 octobre à Dakar donnera un discours pressenti pour effacer le fameux « discours de Dakar » tenu par Nicolas Sarkozy en juillet 2007, dans un amphithéâtre de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon l’agence Pana, François Hollande doit déjeuner en ce début de semaine avec plusieurs historiens panafricanistes réputés dont le Congolais, Elikia Mbokolo, et le Sénégalais, Mamadou Diouf, pour bien préparer son passage devant les députés sénégalais et se démarquer ainsi de son prédécesseur Nicolas Sarkozy et son discours sur l’homme africain qui « n’est pas assez entré dans l’histoire ». Dire que depuis 2007, les propos de Nicolas Sarkozy continuent de donner lieu à de vives protestations dans plusieurs pays africains. Et ailleurs. « Pardon, pardon pour ces paroles humiliantes et qui n'auraient jamais dû être prononcées et – je vous le dis en confidence – qui n'engagent ni la France, ni les Français", avait déclaré Ségolène Royal, à Dakar le 6 avril 2009, devant plusieurs centaines de personnes réunies au siège du Parti socialiste sénégalais. François Hollande, qui visite l’île de Gorée lors de son séjour dakarois, se rendra par la suite en République démocratique du Congo, où il prendra part au Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), prévu du 13 au 14 octobre prochain, à Kinshasa, la capitale congolaise qui se voit ainsi ravir la vedette par Dakar, où le discours de François Hollande est très attendu surtout au niveau international. Alors qu’à Kinshasa, le président français ne donnera qu’un discours protocolaire de sept minutes environ. Ce qui n’est pas du goût des Kinois, hôtes du sommet. Ce 12 octobre à Dakar, la plume sarkoziste Henri Guaino, auteur du discours de Dakar, trouvera-t-il la réplique à travers les écrits de Mamadou Diouf et Cie? Cinq ans après, que doit attendre l’Afrique et les Africains du deuxième discours de Dakar ?