
Une violence aveugle s’est emparée, la nuit dernière, de la mairie de Grand Yoff. Le corbillard n’y a pas échappé. Stationné dans la cour de l’institution municipale, le véhicule habitué à prendre le chemin du cimetière a failli « mourir » de sa belle mort. Elle est dans une stature « agonisante » : pare-brise cassé et feux clignotants « éborgnés ».
Au rez-de-chaussée, le poste-vigile donne un indice de l’ampleur des dégâts. Des bris de verre jonchent le sol. La télé est emportée par les manifestants. Au premier étage, abritant le cabinet du maire, seuls le bureau des première et deuxièmes adjointes ont échappé à la casse.
Pour atteindre le bureau du maire, les manifestants nocturnes ont enfoncé la porte du secrétariat particulier.
Le bureau des recettes est dévalisé. « Des documents ont été emportés », confie un conseiller technique du maire. Les traces de sang sur les lieux indiquent qu’un des assaillants a été blessé.
Hier nuit, un constat d’huissier a été fait, a-t-on appris. Ce matin, le commissaire de police de Grand Yoff ainsi que certains de ses collaborateurs se sont rendus à la mairie.
Le jour de la casse, des tentatives de joindre le commissaire de police, sur le téléphone fixe du commissariat et sur son téléphone portable, se sont avérées vaines, parce que « quand il y a coupure de courant, il n’est pas possible de joindre le poste de police ». Il a été aussi établi, par des proches du maire, que le jour de l’assaut contre la commune de Grand Yoff, le réseau GSM a connu quelques perturbations. Dit autrement, il était quasiment impossible de joindre son correspondant. Cela est vrai, mais, à en croire le chef de poste de la police de Grand Yoff, ses hommes étaient débordés par l’ampleur des manifestations
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