
‘Bennoo a abouti, à l’issue des discussions, à un consensus sur la nécessité de la transition comme modalité pour bâtir une Nouvelle République’, informent, dans un communiqué, les opposants. Cette période de transition va prendre en charge la refondation des Institutions, l’assainissement des finances publiques et la mise en œuvre d’un programme économique et social prioritaire. Ce programme, précisent-ils, ‘sera centré sur les urgences des populations et du pays’.
Les questions relatives aux modalités pratiques de la transition, de sa mise en œuvre, de sa durée, de son calendrier sont confiées à un groupe de travail qui sera mis en place. Ce groupe devra ainsi proposer, d’après les opposants, les contours et mécanismes de la transition et soumettre ses conclusions à la sanction des leaders de Bennoo Siggil Senegaal.
Le groupe de travail aura aussi, entre autres missions, celle d’introduire des éléments de vision qui définissent la perspective politique du programme de Bennoo, d’élargir les éléments d’orientation programmatiques à d’autres secteurs de la vie nationale.
La question de la transition a été agitée au sein de Bennoo par les partis de Gauche : le Parti de l'indépendance et travail (Pit/Sénégal), Yoonou Askan Wi, la Ligue démocratique (Ld), entre autres. Pour Amath Dansokho et ses camarades qui ont été les premiers à théoriser la transition, le futur président de la République doit être élu pour une période de transition qui ne pourrait excéder 12 mois. Le temps d'organiser un référendum pour, propose le Pit, ‘adopter de nouvelles institutions devant servir de cadre pour la tenue de nouvelles élections générales (présidentielle et législatives), conformes au nouveau régime auquel nous aspirons’. Ensuite, au gouvernement de transition de créer, disaient Amath et Cie, ‘l'Autorité de régulation de la démocratie’ dont il nommera les membres. Il appartiendra aussi à ce gouvernement de dissoudre l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique et social et la Vice-présidence et d'installer un nouveau pouvoir judiciaire.
Yoonou Askan Wi/Mouvement pour l'autonomie populaire abondait dans le même sens. L’élection présidentielle de 2012 doit être, selon Madièye Mbodj, et ses camarades, ‘le passage vers un nouveau régime politique, de nouvelles institutions, une nouvelle république, pour une nouvelle gouvernance démocratique apte à répondre efficacement aux aspirations profondes du peuple sénégalais’. A la Ld, on ne dit pas moins, même si les ‘jallarbistes’ ne font pas de fixation par rapport au délai avancé par le Pit concernant la transition. ‘Dans tous les cas, pour le prochain président, il nous faut une transition pour mettre en place de nouvelles institutions. Car, dans ce pays, toutes les institutions sont à genoux. C’est un seul individu qui régente la vie de l’ensemble des Sénégalais et il faut que cela cesse’, défendait le porte-parole de la Ld, Moussa Sarr.
Benno Siggil Senagaal se félicite de l’atmosphère qui a prévalu tout au long de leur rencontre. ‘Les différents participants sont sortis renforcés dans leur conviction de la nécessaire unité de la Coalition et de la pertinence de son option pour une démarche méthodique, rationnelle et consensuelle’, lit-on dans le communiqué.
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