
Depuis qu’il est démis de son poste de ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, considéré en même temps comme un adversaire politique par le président de la République Me Abdoulaye Wade et son fils Karim, est dans la ligne de mire de ces derniers. L’ancien ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères qui s’est lancé dans la consultance internationale avait été sollicité par l’actuel gouvernement de la République de Guinée pour l’organisation d’une conférence sur la bonne gouvernance et la démocratie. Ce qui doit être une fierté pour le Sénégal que les compétences d’un de ses fils soient reconnues au plan international. Seulement, le président de la République a une appréciation différente de la chose.
Wade a toujours détesté voir quelqu’un, qui est considéré comme son adversaire politique, briller sur le plan international. C’est ainsi que, selon des informations que nous avons recoupées et qui sont de sources sûres, le président de la République, lui-même, a exercé des pressions sur le gouvernement guinéen pour torpiller ce marché confié à Cheikh Tidiane Gadio. Des pressions qui sont payantes, puisque le gouvernement guinéen s’est passé finalement des services de Cheikh Tidiane Gadio. Diplomatiquement, en plus !
En vérité, Cheikh Tidiane Gadio n’est pas le seul à faire les frais de ses pressions qu’exerce Wade sur des gouvernements ou des organismes internationaux pour les faire renoncer à recourir sur des expertises sénégalaises, quand ce sont des hommes qu’il considère comme étant des adversaires politiques. Ces mêmes pressions, le président de la République n’a de cesse de les exercer sur Jean Ping, le président de la Commission de l’Ua, pour qu’il se passe des services de Moustapha Niasse, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), souvent sollicité pour des missions en Afrique. Le Professeur Abdoulaye Bathily est, lui aussi, victime de ces pratiques. Lui qui est souvent consulté, du fait de sa double casquette de leader de la Ligue démocratique (Ld), mais aussi d’Historien bien au fait de tout ce qui relève de la Géopolitique. C’est encore le président de la République, lui-même, qui s’était farouchement opposé à la réélection de Moussa Touré à la tête de la Commission de l’Uemoa.
Les Sénégalais n’ont certainement pas oublié les méthodes qui avaient été utilisées récemment par le président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour déstabiliser notre compatriote Jacques Diouf en «discréditant» la Fao, dont il est le directeur général. Abdoulaye Wade s’était finalement fait à l’idée de voir Abdou Diouf être élu secrétaire général de la Francophonie, parce que tout simplement celui-ci bénéficiait de l’appui de Jacques Chirac, alors président de la France.
Pendant ce temps, un large boulevard est aménagé à son fils Karim. Tout puissant, Monsieur Karim Wade est ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Ce dernier ne se gêne pas de mobiliser des jets privés, financés on ne sait par quelle alchimie, pour des visites au caractère plutôt…spectaculaire. Des sources diplomatiques s’étonnent d’ailleurs qu’un ministre du gouvernement puisse se permettre de débarquer en Inde, avec un jet privé pour négocier des accords au nom du peuple sénégalais. Alors que les ministres de ces pays, au niveau de vie largement supérieur, voyagent souvent en classe économique, bien soucieux qu’ils sont de bien dépenser l’argent de leurs contribuables
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