
Les ministères de l’Intérieur et des Transports terrestres travaillent à l’élaboration d’un permis de conduire biométrique pour ‘’éradiquer définitivement’’ les fraudes documentaires, qui conduisent à ‘’l’irresponsabilité et aux accidents de la circulation’’, a révélé mardi le ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom.
Interpellé sur les accidents de la circulation lors de son passage à l’Assemblée nationale pour défendre son projet de budget 2012, M. Ngom a estimé qu’il faut qu’une réflexion soit engagée ‘’le plus rapidement possible’’ sur la question des accidents de la circulation.
‘’Je dois dire que je suis en train de travailler avec mon collègue chargé des Transports terrestres pour que nous puissions avoir très rapidement au Sénégal des permis biométriques comme nous avons des cartes d’identité ou des cartes d’électeur biométriques’’, a-t-il indiqué.
Selon lui, la question des accidents de la circulation est ‘’une question importante qui engage beaucoup de départements ministériels : les ministères de l’Intérieur, des Transports, de la Justice, de la Communication et de l’Information’’.
‘’Il y a l’indiscipline, le manque d’informations, les fraudes documentaires qui conduisent à l’irresponsabilité et aux accidents de la circulation’’, a dit le ministre d’Etat, précisant que la réfléxion devrait porter sur ‘’la nécessité’’ d’intégrer, dans ces documents, certaines données comme le groupe sanguin.
Il a toutefois ajouté que ce sont des données personnelles dont l’introduction demande que l’Etat légifère pour pouvoir prendre ‘’cette décision aussi importante’’.
‘’Je crois que c’est possible sur les permis de conduire ou les cartes nationales d’identité, d’intégrer certaines données médicales qui permettront plus facilement de sauver la personne victime d’accident’’, a poursuivi Ousmane Ngom.
S’agissant de la carte d’identité à puce, le ministre d’Etat a dit que cela pourra se faire ‘’certainement, mais à l’occasion du renouvellement, parce qu’aujourd’hui la plupart des Sénégalais ont déjà leur carte nationale d’identité numérisée qui a une validité de dix ans’’.
‘’Nous espérons qu’au moment du renouvellement, nous pourrons faire des avancées encore beaucoup plus significatives comme nous l’avons fait pour le passeport’’, a indiqué M. Ngom.
Adopté à l’unanimité des députés présents, le projet de budget du ministère de l’Intérieur a connu une hausse de 18,92% entre la gestion en cours et celle de l’année 2012, passant de 40 milliards 420 millions 923 mille 250 FCFA à 48 milliards 67 millions 877 mille 680 FCFA.
Cette hausse s’explique notamment par l’affectation de crédits pour l’indemnisation des chefs de village, la confection des cartes nationales d’identité numérisées, la construction d’infrastructures (direction de la protection civile et caserne de sapeurs-pompiers à Hann-Maristes), la poursuite du recrutement d’agents de police.
Au titre des dépenses de fonctionnement, le montant des crédits alloués a connu une baisse de 47,71% s’expliquant par la création du ministère chargé des Elections, qui a entraîné le départ de la Direction générale des élections et de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF).
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