
Ça y est ! On y arrive presque. Bravo Macky, lui qui a réussi à six mois de présidence à faire du « Yonu yokkuté » une réalité bien visible au Sénégal, où il est question de hausse et dans presque tous les domaines. Mais de grogne aussi dans bon nombre de secteurs.
Dire que les électeurs qui ont accordé leurs suffrages à Macky Sall vont devoir garder leur mal en patience. Eux qui espéraient un amoindrissement du coût de la vie tant décriée sous Wade. En effet le président de la République dont la décision de baisser les prix des denrées de première nécessité peine à être appliquée chez bon nombre de commerçants, se voit en quelque sorte contraint de revenir sur certaines de ses promesses électorales, à savoir l’allègement du portefeuille de la ménagère. La hausse annoncée de certaines denrées de consommation, est loin de laisser indifférents les consommateurs qui depuis quelques jours, paient plus cher le gaz, auquel il faut désormais ajouter l’huile, une denrée à l’épreuve du « yokkuté ».
Les difficultés rencontrées par les « huiliers » seraient, dit-on, à l’origine d’une hausse qui risque de faire très mal au portefeuille des consommateurs.
Resté aphone depuis belle lurette, Momar Ndao, le président de l’Association des consommateurs sénégalais, retrouve curieusement la parole et sort enfin de son mutisme. Celui qui doit tout aux consommateurs sénégalais, a déclaré sur les ondes d’une radio de la place, qu’il est prêt, soi-disant, à « investir la rue » pour protester contre cette hausse annoncée du prix de l’huile.
La baisse du coût de la vie, une promesse phare du candidat Macky Sall, est en train d’assombrir les perspectives d’une vie meilleure des Sénégalais, et d’installer dans l’impopularité et de manière progressive un président de la République, convaincu il y a six mois, qu’il était bien possible d’améliorer le quotidien de ses compatriotes, en baissant les prix des denrées de consommation.
Hier le gaz, aujourd’hui l’huile, demain est un autre jour. Le Sénégal à l’épreuve de la vie chère, est en train d’expérimenter un «Yonu Yokkuté» (voie du progrès) qui ne coûte pas moins chère que sous Wade.
A l’heure où les plans sociaux se multiplient, la grogne des travailleurs de la RTS, les employés de la Sotrac qui réclament des arriérés de salaire, l’université de Dakar où les étudiants continuent de croiser le fer avec les forces de l’ordre, une équipe nationale de football défaite puis éliminée d’une compétition au niveau continental, corollaire d’une violence sportive qui ne grandit pas notre pays, l’insécurité qui a fini d’élire domicile dans les grandes villes, autant de calvaires que vivent nos compatriotes, qui en plus, vont devoir supporter une hausse du prix de l’huile, après le gaz. Seulement, faudrait-il rappeler à Macky Sall, que lorsque l’on promet de gouverner avec 25 ministres seulement, ou de baisser les prix des denrées de consommation, c’est pour tout un quinquennat. Et non pour six mois.
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