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Demba Ramata Ndiaye, entraineur du Casa Sports : Avec 2 milliards par an, le foot sénégalais sera au paradis

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Demba Ramata Ndiaye, entraineur du Casa Sports : Avec 2 milliards par an, le foot sénégalais sera au paradis

Pour l’entraîneur du Casa Sports, l’envol du professionnalisme au Sénégal passe par l’accompagnement de l’Etat. A l’en croire, un apport annuel de deux milliards de Cfa suffira. 

 

Depuis trois ans, l’appareil du football sénégalais chauffe ses moteurs sur le tarmac du professionnalisme sans arriver à prendre son envol définitif vers les cimes de la prospérité. Les pilotes, avec l’ensemble du personnel à bord, multiplient les essais pour trouver la puissance d’impulsion idéale. En vain. Le redoutable appareil est impassible, imperturbable, qui refuse de prendre de l’altitude. A l’intérieur, l’ambiance est tendue, certaines mines sont inquiètes. Tout le monde veut en finir avec ce décollage mouvementé. Mais parmi les passagers, il y a certains qui tentent de garder la tête froide, et de proposer des pistes de solutions. Demba Ramata Ndiaye est de ceux-là. L’entraîneur du Casa Sports, récent vainqueur de la coupe du Sénégal, est d’avis que le concours de l’Etat est indispensable pour l’envol du foot pro au Sénégal. Dans ce sens, celui qui a gagné la coupe nationale comme capitaine (1979) et comme coach (2011), avec la même équipe, propose que l’Etat alloue une subvention annuelle de 2 milliards au secteur.

Le technicien détaille son idée : ‘Avec une subvention de 2 milliards par an, l’Etat pourrait bien aider à promouvoir le professionnalisme. Il pourra ainsi contribuer à améliorer la qualité du produit.’ A propos de la clé de répartition de cette enveloppe, Demba Ramata Ndiaye propose : ‘Les clubs de Ligue 1 recevront, chacun, 50 millions de francs. Ceux de la Ligue 2, 30 millions. 15 millions pour les clubs de National 1 et 5 à 10 millions pour ceux du National 2. Avec cet appui, le football va se développer très vite au Sénégal.’

 

Comme pour répondre à cette préoccupation de l’entraîneur du Casa Sports, partagée par l’essentiel des acteurs du football sénégalais, l’Etat avait organisé un séminaire sur le financement du sport sénégalais. La rencontre, tenue il y a quelques mois, avait réuni des juristes, des spécialistes du marketing, entre autres acteurs experts. Des idées plus ou moins lumineuses avaient été émises et des recommandations faites à l’autorité de tutelle. Laquelle a promis, pour cette fois, de ne pas ranger les conclusions des débats dans les tiroirs de l’oubli.

 

Mais depuis lors, rien. Pas l’ombre d’un début de solution. Postés à l’affût, les acteurs de football n’entendent pas baisser les bras. Demba Ramata Dia suggère à ceux pour qui la chose du foot est sacrée de maintenir la pression sur les pouvoirs publics : ‘A force de crier, l’Etat finira par nous entendre. Il finira par comprendre que le professionnalisme contribue à la création de l’emploi. Qu’avec son soutien, il va faciliter la tâche aux responsables des différents clubs qui se démènent comme de beaux diables pour répondre aux critères d’exigence du cahier des charges du professionnalisme.’ L’entraîneur de Casa Sports de conclure : ‘Sans l’appui de l’Etat, le professionnalisme naissant va bientôt mourir de sa belle mort.’

 

Les entreprises nationales sont incontournables

 

Envahi par les soucis, le président de Touré Kunda, finaliste malheureux de la coupe du Sénégal devant Casa Sports, a estimé, dans un entretien avec l’Aps, qu’il ne sert à rien de poursuivre l’aventure si l’Etat continue d’ignorer le professionnalisme. Mbaye Diouf Dia a même menacé, si l’indifférence des pouvoirs publics persiste, de jeter l’éponge à la tête du club qu’il a sorti de l’anonymat de la D2 pour l’exposer aux rayons de soleil de l’élite. Avec au passage, une qualification en coupe d’Afrique (Caf), à la suite de sa victoire en coupe du Sénégal, pour sa première saison en Ligue 1 (2009-2010).

 

Mbaye Diouf Dia, en charge du football de base à la Fédération sénégalaise de football (Fsf), estime qu’un club ne peut survivre en misant sur l’apport d’un individu. Que les apports extérieurs sont indispensables. ‘Le temps du mécénat et des apports temporels est révolu dans le football moderne, fulmine le patron du club mbourois. A côté d’un projet sportif, il faut l’apport conséquent des entreprises locales et le soutien des populations.’

 

Les clubs professionnels, davantage que les autres, qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes légales, devraient applaudir cette proposition du président de Touré Kunda. Car, à l’exception d’une petite poignée, ils ont éprouvé beaucoup de difficultés à faire face à leurs engagements cette saison, notamment en matière de salaires et de primes.

 

Mamanding Nicolas SONKO



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