Une " nomination scandaleuse ", pour reprendre les termes du quotidien Libération, aux relents politiciens, que celle de Socé Diop au poste de Directrice de l'Agence de Construction des Bâtiments et Édifices publics (Acbep). Un recyclage de choix pour cette dame, ci-devant responsable des femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds), qui a transhumé après l'installation du gouvernement d'Abdoul Mbaye et, donc, bien après le second tour de la présidentielle du 25 mars dernier, et non entre les deux tours, comme le veut le faire une certaine opinion, si l'on en croit Libération.
Socé Diop a été nommée en remplacement de Serigne Ly lors de la dernière réunion du Conseil des ministres. Le fait est que Serigne Ly est apolitique et, comble de l'ironie, avait été l'encadreur extérieur de Socé Diop pour son mémoire d'ingénieur. C'était il y a juste trois ans, alors que la bonne dame était âgée de... 53 ans. Serigne Ly l'avait nommée à son premier poste de directrice de la Construction scolaire au ministère de l'Urbanisme, avant d'en faire une coordonnatrice régionale. Serigne Ly aurait ensuite proposé Socé Diop à Oumar Sarr, alors ministre de l'Urbanisme, pour piloter l'Inspection des Bâtiments...
Selon Libération, la ministre de l'Habitat, Khoudia Mbaye, s'était opposée à la nomination de Socé Diop comme directrice de l'Acbep. Mais c'est Mor Ngom, tout nouveau ministre d'Etat directeur de cabinet du président de la République, qui aurait permis le forcing en diligentant une enquête de moralité de la dame Socé Diop, initiative qui revient de droit à Khoudia Mbaye, pour lui permettre de prendre les commandes de l'Acbep. Apparemment, la transhumance politique n'est pas passée de mode et a encore de beaux jours devant elle.
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