
Le Sénégal a atteint un stade irréversible en matière d’organisation électorale, ce qui fait que le recul n’est plus permis dans ce domaine pour un pays en quête de crédibilité nationale et internationale, a indiqué mercredi à Dakar le Premier ministre Abdoul Mbaye.
‘’Le caractère incontournable des élections au Sénégal ne peut qu’être maintenu (…). Le recul ne peut plus être permis (…). L’Etat entend poser des actes pour l’encadrement juridique des missions d’observation électorale’’ venant au Sénégal, a dit M. Mbaye, qui présidait un atelier sur l’expérience sénégalaise en matière d’organisation électorale.
Des personnalités de la société civile, des responsables d’ONG, des ambassadeurs, dont ceux de la Grande-Bretagne et des États-Unis, et des représentants de partis politiques ont pris part à cette rencontre.
L’objectif de la réunion est d’évaluer les actions menées par la Société civile, lors de l’élection présidentielle de février-mars 2012 au Sénégal et d’en tirer des leçons, afin d’organiser au mieux les élections législatives du 1er juillet prochain.
‘’Cette rencontre de capitalisation [de l’expérience électorale du Sénégal] permet à la Société civile de partager les meilleures pratiques, de tirer les leçons des difficultés rencontrées et de réfléchir aux voies et moyens permettant une unité d’action de la Société civile dans la perspective des élections législatives de juillet 2012’’, a expliqué le Premier ministre.
Le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE) a, lors de cette rencontre, indiqué qu’elle ne souhaitait plus la présence d’observateurs étrangers au Sénégal, pour la supervision des opérations électorales.
"Les progrès réalisés par notre démocratie nous autorisent à penser à organiser des élections qui ne requièrent pas nécessairement la présence d’observateurs étrangers’’, a dit le professeur de droit constitutionnel Babacar Guèye, président du COSCE.
‘’L’Etat entend poser des actes pour l’encadrement juridique des missions d’observation électorale (…). Nous apprécierons le juste moment où la seule compétence ou l’expertise nationale suffira à asseoir la crédibilité nationale et internationale des élections organisées’’ au Sénégal, a répondu le chef du gouvernement.
C’est de la sorte, a-t-il ajouté, que la démocratie sénégalaise atteindra sa pleine maturité. Une fois ce stade atteint, il ne restera au Sénégal qu’à mettre à la disposition d’autres pays son expertise en matière électorale, a-t-il dit.
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