
Le musicien Cheikh Ndigel Lô invite les danseurs sénégalais à être ''plus sérieux'' dans leur art, déplorant leur tendance à sortir chaque semaine une nouvelle création, alors que la danse nécessite beaucoup d'efforts.
''Il faut être sérieux et respecter le
métier de la danse qui est un art corporel difficile nécessitant
beaucoup d’efforts’’, a dit Cheikh Lô, vendredi à Saint-Louis, lors
d’une conférence de presse en prélude à un concert qu'organise Arica
Fête à l’Institut culturel français.
''Pour créer, il faut du temps. Malheureusement, ces danseurs proposent
chaque semaine une nouveauté dans ce domaine'', a regretté le folk
singer.
Cheikh Lô a par ailleurs invité la jeune génération de musiciens à
s’essayer aux instruments et à ''ne pas avoir peur de les affronter pour
progresser''.
‘’Un artiste ne peut progresser sans maîtriser les instruments
musicaux’’, selon Cheikh Lô pour qui ‘’faute d’une bonne formation
musicale, il est difficile de percer’’.
''Pour percer le marché européen et avoir une maison de disque et un
label qui vous fait le tour du monde, il faut vraiment beaucoup
travailler'', a dit Cheikh Lo, plus fréquent ces dernières années à
l’étranger où son art ''est apprécié à sa juste mesure''.
A ce propos d’ailleurs, il a dit sa disponibilité à venir à Saint-Louis
pour ''diriger'' une résidence au profit des jeunes talents en réponse à
une interpellation de la directrice de l’institut français.
Cheikh Lô s'est dit aussi ''ouvert'' et ''prêt'' à participer au
festival jazz de Saint-Louis à condition d’être sollicité par les
organisateurs.
Le concert prévu vendredi entre dans le cadre d’un vaste programme à
l’échelle nationale initié par Africa fête, une structure de promotion
de la musique africaine créée vers les années 80 par feu Mamadou Konté.
Outre les concerts, des résidences animées par des techniciens de son accompagnent l’initiative.
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