
Il n’aura pas survécu longtemps aux manifestations violentes qui ont secoué la capitale sénégalaise le lundi 22 octobre dernier. Le ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye paie son inertie devant les manifestations de soutien au guide des thiantakones emprisonné à Rebeuss. Mbaye Ndiaye paie aussi la faillite sécuritaire qui a occasionné les incidents ayant émaillé le match de football Sénégal-Côte d’ivoire comptant pour les qualifications à la Coupe d’Afrique des nations.
D’autre part, la démission de Mbaye Ndiaye du gouvernement s’explique par ses propos malvenus sur les Chrétiens, après les profanations des cimetières catholiques à Dakar, ce que le désormais ex-ministre de l’Intérieur avait qualifié d’affaire interne à la communauté catholique. Autant de bourdes accumulées en un temps record par un ministre de l’Intérieur, dont la nomination dans le gouvernement, aura été plus politique que motivée par une maîtrise avérée des dossiers et du portefeuille qui lui sont confiés.
Le personnage, loin de coller à la fonction, a fini par faire de Mbaye Ndiaye un ministre très mal à l’aise dans ses fonctions, chancelant dans ses bottes. A en juger par son intervention télévisée le soir des manifestations des disciples de Béthio Thioune qui ont mis la capitale sénégalaise sens dessus sens dessous, sans que les forces de l’ordre ne daignent réagir.
Vendredi, dans son allocution à l’occasion de la Tabaski, Macky Sall a parlé de « manquements » faisant allusion à la gestion par Mbaye Ndiaye de la révolte des thiantakones qui ont défié l'Etat et son autorité. Ce soir, le président de la République a saisi l’occasion pour protéger et recaser à la présidence, un allié politique d’hier qu’il avait voulu récompenser en lui taillant costume de ministre trop ample, lequel, au lieu d’arriver à la ceinture de Mbaye Ndiaye, le couvrait jusqu’aux pieds, d’où les faux-pas multiples qui ont conduit à son limogeage.
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