
Les autorités municipales de Kaolack (centre) doivent doter la ville d’une décharge ou d’un centre d’enfouissement technique capable d’accueillir les quelque 125 tonnes de déchets produits par jour dans la commune, a récemment indiqué Pape Maïssa Fall, agent de développement.
La construction d’une décharge ou d’un centre d’enfouissement technique capable de faciliter la tâche aux associations, opérateurs privés ou groupements d’intérêt économique (GIE), qui s’investissent dans la pré-collecte des déchets, est une urgence à Kaolack, selon M. Fall, coordonnateur du Centre de ressources pour la communication et le développement.
La commune doit, en plus de ce centre d’enfouissement technique, se doter de ’’sites intermédiaires’’ ou ’’centres de transit’’ avec des moyens adéquats (bacs, bennes, camions, etc.) pour accueillir les ordures avant qu’elles ne soient évacuées vers ’’une décharge finale’’ par des engins mécaniques, a indiqué M. Fall lors d’un entretien avec l’APS.
De telles infrastructures sont d’autant plus utiles que les charretiers recrutés par les organisations communautaires (les quartiers, les GIE, etc.), qui s’activent dans la pré-collecte, ne peuvent pas, avec leurs maigres moyens, parcourir de grandes distances pour déposer les ordures dans une décharge, a-t-il expliqué.
Le coût financier d’une décharge répondant aux normes requises dans ce domaine n’est pas à portée des moyens de la municipalité de Kaolack, qui doit être soutenue par l’Etat pour l’avoir, selon lui.
La mairie de Kaolack, qui peine à allouer une enveloppe conséquente pour le nettoiement communal, concentre ses actions d’évacuation des déchets dans le quartier de Léona et dans les cinq marchés secondaires de la commune, a rappelé le coordonnateur du Centre de ressources pour la communication et le développement.
L’absence d’infrastructures adéquates conduit les charretiers à déposer les ordures de manière anarchique dans des ’’décharges sauvages’’ généralement situées à proximité des grands axes routiers, dans les abords des quartiers ou dans des zones non bâties, a-t-il signalé.
Dans les quartiers dépourvus de service de pré-collecte des ordures, les populations sont contraintes d’enfouir ou d’incinérer elles-mêmes les déchets à l’intérieur des concessions ou dans leurs environs, selon M. Fall.
Ces ’’dépotoirs sauvages à ciel ouvert’’ présentent un risque sanitaire et environnemental important (pollution des nappes phréatiques, émissions de dioxines dangereuses lors de l’incinération, prolifération des rats, etc.), a relevé Pape Maïssa Fall.
Il est fréquent de voir certains charretiers, sollicités par des agriculteurs et des habitants, emmener les ordures dans des parcelles ou des zones inondables pour en faire un remblai et consolider le sol, en échange d’une somme d’argent, a dit l’agent de développement.
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