Les membres du Syndicat des travailleurs de la Senelec (Sutelec) sont convaincus qu’avec le plan « Taakal », Karim Wade n’a fait que reprendre des propositions faites par les cadres de l’entreprise. Ils pensent que tout a été théorisé. Place doit être faite aux actes. Selon eux, la meilleure communication actuellement est de fournir aux populations de l’électricité.
Le plan dit « Taakal » et les recommandations, nés des travaux du Comité de restructuration et de relance du secteur de l’énergie, ne constituent que de pâles copies de travaux déjà effectués dans le cadre des études accomplies ces trois dernières années par les cadres de la Senelec. C’est la conviction du Sutelec qui, après une rencontre avec ses membres, a sorti une déclaration.
De manière concrète, estiment les camarades de Mademba Sock, les Sénégalais ne savent pas de façon précise quand est-ce qu’ils sortiront des coupures d’électricité.
Selon le Sutelec, les solutions envisagées par le gouvernement ne prennent pas en compte le problème majeur de la Senelec que constitue le manque de combustible qui entraine les délestages. « Cette dimension n’est pas prise en compte dans le cadre des locations de groupes d’où l’arrêt probable de nos unités de productions disponibles au profit des barges. Ainsi, pour la journée du jeudi, nous avons délesté 90 MW avec une indisponibilité de 153 MW du fait de l’absence de combustible. Ce qui veut dire que nous avions la possibilité d’alimenter tous les clients et il resterait une réserve tournante de 63 MW », expliquent les membres du Sutelec.
Le problème de la Senelec, pensent-il, c’est d’abord de l’argent, la restauration d’une trésorerie pérenne qui passe par la renégociation du service de la dette, une politique d’approvisionnement en combustible sécurisée, maîtrisée et classique, une révision du cycle de revenu et notamment une liberté de faire au niveau interne.
Ils sont convaincus que tout ce qui est déployé en terme de communication est inutile. « La meilleure communication, c’est le retour d’une distribution de l’électricité en quantité et en qualité », soutient le Sutelec
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