
Cuisiner comporte de graves risques : voilà le constat alarmant que vient d’établir l’« Alliance mondiale pour des cuisinières propres », un programme public-privé créé en septembre 2010 par les Nations unies et le département d'Etat américain.
En cause, des modes de cuisson souvent rudimentaires, sur un tas de bois, d'excréments, de charbon ou de détritus, qui mettent en péril la vie de milliers de femmes du Tiers monde. Il semblerait que la fumée toxique dégagée tue en effet, chaque année, deux millions de personnes, et prioritairement des femmes et des jeunes enfants. Révélée par « le Parisien », cette information tire la sonnette d'alarme sur une situation humaine et écologique catastrophique que l'« Alliance » souhaite à tout prix améliorer.
Améliorer les conditions de vie
Son but ? Créer un marché durable et fournir, d'ici à 2020 dans le monde, des modes de cuissons propres. Soutenu par la secrétaire d'État Hillary Clinton, l'« Alliance » souhaite surtout améliorer les conditions de vies de ces cuisinières et réduire les dégagements toxiques de dioxyde de carbone pour mieux préserver l'environnement. Sans compter que dans certains pays avec un fort taux de criminalité, le simple fait d’aller chercher du bois pour le foyer peut se révéler d’une dangerosité extrême pour les femmes !
Rassemblant des gouvernements, des ONG, des financiers, des chercheurs et des industriels, l'« Alliance » va cibler son action sur plusieurs pays comme l' Afrique de l'Est (Kenya, Rwanda, Tanzanie, Ouganda), l'Ethiopie, le Bangladesh et le Vietnam en prenant pour modèle la Chine et l'Inde qui ont eux-mêmes déjà commencé à relever le défi en fournissant des cuisinières à la population lors de programmes similaires.
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