
Le dialogue islamo-chrétien au Sénégal a quitté une phase théorique pour devenir une pratique vécue par les chrétiens comme par les musulmans, estime le marabout et leader du mouvement politique Bess Du Ñakk (opposition), Serigne Mansour Djamil.
"Le Sénégal a dépassé le niveau théorique du dialogue islamo-chrétien. Il en est à la pratique. Parce que le premier thème du dialogue, c’est que le Sénégal a élu un président de la République catholique pendant plus de 20 ans", a dit M. Sy qui prenait part à la cérémonie officielle du pèlerinage marial à Popenguine (ouest).
"Et, en plus de la communauté chrétienne, il était soutenu par les communautés tidjane et mouride, qui ont élu Léopold Sédar Senghor et soutenu sa politique jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir", a-t-il poursuivi, lors de cette fête catholique célébrée de samedi à lundi.
"Nous avons ici un exemple de ce dialogue islamo-chrétien qui a dépassé le niveau théorique, qui en est dans sa phase pratique, notamment avec Caritas, qui a une institution de microfinance. [Caritas] est une structure chrétienne, mais 97% de ses bénéfiiares sont des musulmans", a souligné Mansour Sy Djamil, co-président du Conseil mondial pour la paix, une structure impliquée dans le dialogue interreligieux.
Le dialogue islamo-chrétien est aussi dans une phase pratique dans l’enseignement catholique privé, a-t-il dit, indiquant que la majorité des pensionnaires est musulmane.
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