Présidence de l’Assemblée : Niasse a failli cracher sur le cadeau de Macky

Moustapha Niasse, dont la candidature serait parrainée par le chef de l’Etat, Macky Sall, a failli abandonné, sur recommandation de sa famille après les attaques de Moustapha Cissé Lô, alias El Pistolero. Selon L’Observateur, au sein de la famille du leader de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), chaque jour que le nom de Moustapha Niasse est cité dans la bataille pour le Perchoir, cela est vécu comme un drame. Mais le mal est plus profond quand la famille se réveille pour constater une sortie médiatique du candidat déclaré, Moustapha Cissé Lô, ou des instances de l’Alliance pour la République (Apr). « Au début, la famille Niasse souffrait stoïquement. Sans se plaindre. Seulement, certains des enfants de Moustapha Niasse en sont arrivés à ne plus pouvoir supporter le lynchage médiatique que subit leur papa. La coupe était pleine. Les décisions tombent. 

Des amis de la famille Niasse confient que des enfants de ce dernier étaient obligés de s’en ouvrir à leur père. Et c’était pour lui dire de mettre fin à la situation devenue « invivable » pour la maisonnée. D’où les positions radicales qui se sont dégagées. Des membres du cercle familial ont simplement suggéré à papa Moustapha de cracher dans la soupe que le président Sall veut lui servir sur un plateau d’argent, pour arrêter la saignée verbale qui entache sa crédibilité et son honorabilité », note le journal. Seulement, c’est comme si le président Macky Sall a été informé de la position de Moustapha Niasse. 

Avant de s’envoler pour Addis Abéba (Ethiopie) vendredi, le chef de l’Etat a reçu Moustapha Niasse en audience pour lui faire un serment : « Je ferai le tout pour que tu sois président de l’Assemblée nationale ». Pour joindre l’acte à la parole, il prend une décision politique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Tard dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, à 2 heures du matin, Macky Sall informe ses plus proches collaborateurs de la décision de limoger Moustapha Cissé Lô de son poste de ministre-conseiller.