
Environ 300. C'est le nombre de personnes qui décèdent par an au Sénégal, suite à des accidents de la circulation. Cette déclaration a été faite, samedi dernier, par le Pr Elisabeth Diouf, Directrice nationale du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), lors de la cérémonie de commémoration de la «Journée mondiale du souvenir des victimes de la route», organisée par l'Ong Laser au centre Talibou Dabo de Grand-Yoff.
«Le Sénégal enregistre chaque année 300 victimes causées par les accidents de la route. 1 300 000 personnes meurent chaque année dans le monde et 50 000 restent des handicapés. Au-delà de cette mortalité qui frappe des milliers de personnes au Sénégal, ceux qui survivent de ces accidents portent des séquelles avec des handicaps. Ce sont des traumatisés qui doivent être pris en charge, au risque d'une mortalité plus élevée», a-t-elle déclaré.
Et selon elle, le ministère de la Santé oeuvre dans plusieurs domaines afin de venir en aide aux traumatisés de la route. D’où la création d'un Service d'assistance d’urgence qui s’occupe de façon précoce des accidentés de la route, à partir du lieu de l’accident. Mieux, explique-t-elle, «le ministère est en train de mettre en place des Centres d'accueils d'urgences aussi bien à Dakar que dans les autres régions du Sénégal».
Présent à cette cérémonie de commémoration qui, selon lui, revêt une importance capitale, le Directeur de la circulation et de la sécurité routière, Pape Amadou Diouf, tout en reconnaissant un bilan lourd, chaque année, note qu'«au Sénégal, la forte mortalité est le plus souvent due aux mauvais comportements des conducteurs et des usagers de la route. Certes les chiffres sont alarmants, mais le plus important, c'est les plans d'actions qu'on est en train de mener au niveau du ministère du Transport et des Infrastructures routières et des Ong. On a mis en place un plan national pour la sécurité routière et on est en train de l'exécuter».
C'est la deuxième année que le Sénégal commémore les victimes de la route. Ndèye Awa Sarr, présidente de l’Ong Laser, fait ainsi remarquer que «la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route permet de se rappeler des disparus, mais aussi de rappeler aux invalides qu'on ne les oublie pas, que nous avons un devoir de soutien vis-à-vis d'eux». Et évoquant les conséquences qui sont souvent durables et permanentes, il souligne que chaque année, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont blessées ou plongées dans le deuil. Ndèye Awa Sarr appelle donc à la mobilisation de toutes les énergies possibles pour améliorer la sécurité routière.
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