Dans notre édition de midi, nous annoncions la saisie, par les autorités guinéennes, d’un avion de ligne de la compagnie aérienne "Sénégal Airlines" pour, disait Conakry, «une dette de 70 millions FCFA» contractée par la défunte «Air Sénégal Internationale» (ASI). Nous apprenons, de source proche du dossier, que ledit avion a été autorisé à reparti, à la suite d’intenses négociations.
L’avion de la compagnie aérienne «Sénégal Airlines», «pris en otage» par les autorités guinéennes depuis vendredi 28 octobre, a finalement été autorisé à reprendre ses vols, ce mardi 1er novembre 2011. Conakry a dû prendre du recul à la suite d’intenses négociations souterraines, tout en continuant d’interdire tout atterrissage, sur son territoire national, d’un avion de la compagnie sénégalaise. Le régime d’Alpha Condé répond ainsi à une mesure déjà prise par Dakar qui, dès après l’incident, a fermé le ciel sénégalais à tout avion en partance ou en provenance de la république de Guinée.
Conakry avait cloué au sol un avion de "Sénégal Airlines" pour, dit-on du côté du régime Condé, une dette due par la compagnie «Air Sénégal International» d’un montant de 70 millions de FCFA. Alpha Condé ne sait-il pas que «Air Sénégal Internationale», une société dont le capitale était conjointement détenu par l’Etat du Sénégal et le royaume du Maroc, a déposé son bilan et que «Sénégal Airlines» est une société au capital essentiellement détenu par des privés, qui n’ont rien à voir avec la défunte compagnie sénégalo-marocaine. «Sénégal Airlines», rappelle-t-on, dessert chaque semaine la liaison Dakar-Conakry- Abidjan.
Certains observateurs des relations internationales se demandent ce qui motive le président Alpha Condé, qui n’en est pas à sa première offense contre le Sénégal qu’il accusait, il y a moins de deux mois, d’avoir été impliqué dans une tentative de coup d’Etat, fomenté depuis Dakar. En veut-il au Sénégal, qui accueille près du quart de la population guinéenne, pour y avoir été battu à plate couture, au premier comme au second tour, lors de la Présidentielle guinéenne ? Toujours est-il qu’il est en train de vicier des relations que même Senghor et Sékou Touré, malgré leurs différences idéologiques, ont su préserver, pour l’intérêt supérieur des deux peuples frères
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