
François Hollande a exhorté l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à demander une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Mali et au Sahel. "Le plus tôt sera le mieux", a déclaré, mardi 29 mai, le président français lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec son homologue béninois, Thomas Yayi Boni, qui préside actuellement l'UA. M. Yayi Boni était le premier président africain reçu par François Hollande depuis son investiture, le 15 mai.
Au Mali, un bras de fer s'est engagé entre partisans des putschistes du 22 mars, qui ont chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, et de Dioncounda Traoré, chargé depuis avril de superviser le retour à l'ordre constitutionnel de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Dioncounda Traoré a quitté Bamako pour Paris mercredi pour passer des examens médicaux, à la suite de l'agression dont il a été victime deux jours auparavant. Agé de 70 ans, il a été blessé au visage pendant l'occupation du palais présidentiel, à Bamako, par des centaines de manifestants favorables à l'ex-junte.
SITUATION INCERTAINE
La situation incertaine pourrait compliquer les efforts internationaux alors que l'instabilité entraînée par le coup d'Etat a permis à des groupes insurgés de prendre le contrôle du nord du pays.
Ce week-end, les rebelles touareg du MNLA (touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad) et l'organisation islamiste Ansar Dine ont décidé d'unir leurs forces pour créer un Etat islamique indépendant dans le nord du Mali. Dans le même temps, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) retient six Français en otage, tous enlevés au Mali et au Niger depuis septembre 2010.
Le nouveau chef de l'Etat socialiste a confirmé mardi son souhait d'en finir avec la "Françafrique" et de promouvoir la "bonne gouvernance", respectueuse du pluralisme et déterminée à lutter contre la corruption.
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