
Il avait revêtu le costume de bâtisseur pour doter le pays d’infrastructures de dernière génération. Abdoulaye Wade avait dédié son règne à la construction d’infrastructures routières notamment à Dakar. La Banque mondiale s’est pourtant désolée que les montants finaux des contrats de ces travaux aient dépassé les montants initiaux, notamment pour l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci).
Ces travaux terminés en 2008 ont été respectivement financés par le Fonds koweitien (28,3 milliards de francs Cfa), l’Etat du Sénégal (6,2 milliards), pour la phase 1 de la Corniche, et par l’Etat du Sénégal pour la Phase 2 de la corniche (23,6 milliards). L’Etat du Sénégal et la Banque islamique du développement (Bid), ont financé aussi la Vdn (29,7 milliards). L’Anoci a permis à la Banque mondiale de noter le manque de capacités de gestion des contrats que l’Etat signe avec ses partenaires. Le tronçon Patte D’oie-Pikine-Elargissement Rn1 est ainsi passé de 28 milliards à 54 milliards francs Cfa.
Le financement de l’Autoroute à péage Malick Sy-Patte D’oie-Diamniadio, hors travaux des quartiers riverains et sites de recasement financés par un projet de l’Ida, a été supporté par le Budget consolidé d’investissement (Bci), le Fad et l’Afd. Ces travaux ont respectivement englouti en 2010 25,274, 9,04 et 16,339 milliards. En 2012, ils vont imposer des efforts financiers à hauteur de 42,547 et 12,949 milliards pour chuter en 2013 à 1,340 et 1,656 milliards francs Cfa.
En tout cas, les dépenses d’investissement exécutées sur la base des ordonnancements sont passées de 43 milliards en 2000 à 51 milliards en 2004 pour atteindre 91 milliards en 2005. Le Programme d’investissement public du secteur des transports est majoritairement financé depuis 2008 par les ressources internes de l’Etat. Entre 2005 et 2009, l’Etat a investi plus de 380 milliards. Ce qui constitue une moyenne de 67% des dépenses d’investissement dans ce secteur, presque 25% des emprunts et 17% des subventions reçues par le Sénégal sont orientés vers les infrastructures routières.
La Banque mondiale révèle qu’au 30 septembre 2010 le montant figurant dans les comptes du trésor de l’Ageroute «et dont la liquidité ne semblait pas garantie, pouvait être estimé à environ 30 milliards francs Cfa. L’évolution des comptes ne s’est pas améliorée, elle souligne une situation qui pourrait devenir alarmante si elle ne devait pas trouver une solution rapidement», avertit la Bm. Malgré tous ces financements, l’entretien des routes n’est pas une priorité alors que la remise en état partielle du réseau a coûté 410 milliards sur cinq ans avec une tendance à la hausse ces deux dernières années.
0 Commentaires
Participer à la Discussion