
Le collectif des ex-conseillers du défunt Conseil économique et social n’apprécie pas la gestion de cette institution suite à sa liquidation. Non seulement c’est par voix de presse qu’ils ont été informés de la liquidation, mais c’est par sms qu’ils ont été sommés de rendre leurs véhicules de fonction. Qualifiant cette situation d’injuste, ils ont demandé l’arbitrage du président de la République.
Leurs indemnités ne leur sont plus versées depuis juillet 2012. Leurs véhicules sont en passe d’être saisis. Quant à leurs passeports diplomatiques, ils ont été, tout bonnement, suspendus. De quoi irriter les ex-membres de l’institution qui ont tenu hier une conférence de presse pour dénoncer «l’arbitraire» et «l’injustice» dont ils se disent victimes. Pour l’ex-Conseiller Mody Guiro, «la suppression du Conseil économique et social a amené l’Etat à mettre en place une Commission de liquidation comme c’est le cas avec le Sénat. Cette suppression-liquidation a eu des effets collatéraux humains très délicats que l’Etat devrait gérer en sauvegardant l’intérêt des ex-conseillers conformément à la loi et à la jurisprudence tirée des autres institutions telles que l’Assemblée nationale (2007 et 2012) et le défunt Sénat (2012)».
Face à la presse hier, à la Maison des élus locaux, ces anciens conseillers demandent une audience avec le chef de l’Etat. Ce, selon le secrétaire général de la Cnts, pour solliciter son arbitrage afin d’appliquer à l’ex-Conseil économique et social le même traitement que l’Assemblée nationale et le Sénat concernant les véhicules qui avaient été mis à la disposition des ex-conseillers. Pour Amadou Tidiane Wane, coordonnateur du collectif, «ce sont les ex-conseillers qui ont toujours pris en charge le salaire des chauffeurs, l’entretien et la maintenance des véhicules». Il n’a pas manqué de solliciter la «générosité» du président de la République pour que les indemnités dues «soient versées aux ex-conseillers conformément à la jurisprudence tirée du Parlement». «C’est au mois de juillet passé que notre Président (feu Ousmane Masseck Ndiaye, Ndlr) nous a fait savoir que les nouvelles dispositions mises en place ne nous permettaient plus de percevoir nos indemnités», a-t-il ajouté. Pour lui, il est incompréhensible que les 80 conseillers ne perçoivent toujours pas leurs indemnités. Ce, même si une session n’a pas encore été convoquée.
Une correspondance a été adressée au président de la République depuis fin août, pour lui «expliquer la situation». Mais, informe Moustapha Tall, «cette correspondance est restée sans réponse».Récemment, la Présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Tall, a envoyé, via le secrétaire général de l’institution, des sms aux ex-conseillers leur enjoignant de rendre, dans les plus brefs délais, leurs véhicules de fonction.
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