
‘Si nous avions poursuivi notre programme d’aménagement et d’assainissement de l’espace communal tel que nous l’avions défini, il est clair que nous n’aurions pas ces problèmes d’inondation à Thiès’. C’est l’avis du maire de Thiès Idrissa Seck qui, à la suite de la visite de terrain effectuée par son adjoint Yankhoba Diattara, s’est rendu, lui-même, avant-hier, auprès des populations des zones inondées de la cité du rail. Pour le maire de Thiès, ce phénomène de récurrence des inondations que connaît la commune de Thiès depuis 2004 fait partie des dégâts collatéraux du ‘gigantesque complot d’Etat qui a été ourdi’ contre sa personne. Ce que, dit-il, les populations savent. En effet, fait-il savoir, dès son avènement à la tête de la commune, les services techniques de l’équipe municipale, en relation avec les différents quartiers, avaient élaboré une matrice des actions prioritaires. Lesquels quartiers avaient eux-mêmes défini leurs projets prioritaires qui figurent dans la matrice. Mais, malheureusement, poursuit-il, il y a eu ce coup d’arrêt imposé par le niveau central. Aussi la mairie, devant le fait accompli, s’est-elle limitée à reprendre les chantiers qui pouvaient l’être dans le cadre du contrat de ville qui la lie à l’Agence de développement municipal (Adm).
Sur la question de la reprise des chantiers de Thiès, il dira avoir, à plusieurs reprises, saisi par correspondance le président de la République et son Premier ministre. Lesquels se sont d’ailleurs, même si c’est jusqu’ici de façon vaine, engagés à poursuivre et finaliser les travaux. Aussi dira-t-il espérer que cette fois, ces derniers entendront son appel et surtout celui les populations sinistrées mais aussi que la politique politicienne ne viendra pas interférer sur la poursuite de ces chantiers. En attendant, Idrissa Seck s’est dit d’avis que ce qu’il y a à faire pour soulager ces populations, c’est d’accélérer la mise en œuvre des projets déjà négociés dans le cadre du contrat de ville avec l’Adm. De ces projets, celui de Médina Fall qui est en cours d’exécution pour un coût de 521 millions 180 mille francs Cfa et celui de Sampathé où il faut construire un dalot au niveau de la voie ferrée. Mais à ce niveau, il fera savoir que la difficulté réside dans ce qu’il y a eu une sous-évaluation des coûts d’exécution.
Le projet avec l’Adm, relatif à la construction du dalot du quartier de Sampathé, tournait autour d’une enveloppe financière de 170 millions de francs. Mais l’étude de faisabilité menée par l’Ecole polytechnique de Thiès a démontré qu’il fallait beaucoup plus : près de 2 milliards de nos francs pour la réalisation d’un tel dalot. Par conséquent et devant l’indisponibilité au niveau de la mairie d’une telle somme d’argent, Idrissa Seck dira la volonté de la municipalité de faire du relogement des populations de la zone concernée une priorité dans le cadre du prochain lotissement qu’elle va entreprendre. ‘Les populations qui accepteront de quitter les bas-fond pour aller vivre en hauteur seront prioritairement prises en charge dans le cadre des lotissements futurs’, promet-il. Et Idrissa Seck de poursuivre pour dire que Thiès a la particularité d’être une cuvette. C’est cette particularité qui fait que toutes les eaux de ruissellement en provenance de Allou Kagne et des plateaux érodés des alentours déferlent vers elle pendant l’hivernage. Pour dire, selon lui, qu’il faut, pour régler le problème des inondations, des solutions en amont comme en aval.
Au terme de sa visite, le maire de la ville a réitéré les engagements pris par son adjoint relativement aux mesures d’urgences à prendre. Lesquelles mesures ont d’ailleurs connu un début de mise en œuvre. Il s’agit d’un accompagnement des populations sinistrées en termes de vivres, draps, matelas entre autres afin de leur permettre de traverser la situation dans de meilleures conditions. S’y ajoute que le service national d’hygiène va, selon lui, commencer le saupoudrage des zones sinistrées. Le produit et le matériel nécessaires pour l’opération sont déjà en place rassure-t-il.
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