ENVOYEE EN PRISON POUR ABUS DE CONFIANCE : La secrétaire, qui accusait son patron de harcèlement sexuel, prend 2 ans assortie de sursis

Poursuivie par son employeur pour abus de confiance, Maguette Fall a été condamnée à une peine d'avertissement de 2 ans. La secrétaire, qui avait de son côté accusé son patron de harcèlement sexuel, a, en effet, soutenu à la barre que le vol qu’elle a commis au préjudice de son employeur n’était pas fortuit. Car, dit-elle, elle est restée plusieurs mois, sans percevoir son salaire (35.000fcfa) alors qu’elle était dans le besoin. Ce qui fait qu'elle a soustrait frauduleusement deux tissus d’une valeur de 20.000f l’unité, pour éponger en partie ses arriérés. Le conseil de la partie civile qui pense que la secrétaire a abusé de la confiance de son patron, en commettant des vols à son absence a finalement réclamé le franc symbolique. De son côté, le parquet, après analyse des faits, a retenu que la prévenue était bien l’auteur du vol commis à l’occasion du service, avant de lui faire la remontrance. Estimant que le comportement de la secrétaire n’honore pas la gent féminine, le parquet a requis à son encontre une peine de 2 ans assortis de sursis. La défense, quant à elle, a écarté les accusations de vol et d’abus de confiance pour décrier à la barre qu’on ne peut pas vouloir plaider un dossier et occulter sciemment les éléments fondamentaux. «Pour un simple vol, ma cliente a été obligée de faire des choses qu’elle ne devrait pas faire» a déclaré l’avocat de la défense. Mais sa déclaration a incité le juge à lui intimer l’ordre de se limiter et de plaider les faits qui sont dans le procès verbal. C’est ainsi qu’il a demandé au tribunal de faire preuve de clémence à l’égard de sa cliente. La vérité dans cette affaire, c'est que, selon la jeune fille, son patron a usé de son autorité sur elle, pour lui faire du chantage . . . sexuel.

«Si tu veux que j'arrête la procédure, il faut me satisfaire sexuellement»
Si son employeur parle d'un vol de plusieurs tissus et de numéraires, la jeune fille a démontré à la police que son employeur n'est pas exempt de reproches. C'est ainsi qu'elle a expliqué dans le procès verbal , que la veille du jour où ce dernier a déposé sa plainte, ils ont eu à se rencontrer vers 21h. Et lors de la promenade, qui les a menés sur la route de Malika, la fille soutient que Mor Thiam est entré dans une boutique Sélect, pour acheter un préservatif. Ce après quoi, il l'a conduite dans une auberge. Sur place, il lui a dit «dans ce monde, c'est du donnant donnant, si tu veux que j'arrête la procédure, il faut me satisfaire sexuellement». Etant dans une mauvaise posture, Maguette Fall avoue avoir succombé, en acceptant de coucher avec son patron. Et après avoir satisfait sa libido, ce dernier lui aurait dit de ne pas répondre à la convocation de la police, puisqu'il allait retirer sa plainte. Des promesses que Mor Thiam n'a pas respectées, puisqu'en plus de maintenir sa plainte, la jeune fille a été cueillie chez elle.