
La stratégie de restructuration et de redressement du secteur de l’énergie dénommée «Plan Takkal» que Karim Wade est en train de mettre en œuvre est «crédible». C’est l’appréciation faite hier par l’ambassadeur de la France à Dakar, son excellence Nicolas Normand, en marge d’une cérémonie de signature de convention de financement entre l’Agence française de développement (Afd) et le haut commissariat de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Justifiant l’intérêt que son pays attache au renforcement de la coopération avec le Sénégal, notamment dans le domaine de l’énergie, M. Normand a déclaré : «nous participons au redressement du secteur de l’énergie, parce qu’il y a un plan crédible, le Plan Takkal, discuté avec des experts de plusieurs nationalités, des experts français d’Edf (Electricité de France).
Quid de la fin des délestages ? Pour le diplomate français, il n’y a pas l’ombre d’un doute, le «Plan Takkal» est «ambitieux» et les délais sont compressibles. Listant les facteurs indispensables qui peuvent retarder la mise en œuvre dudit plan, Nicolas Normand a indiqué qu’il y a les principes de la concurrence, les appels d’offre entre autres jalons à respecter et qui prennent du temps. A l’en croire les premiers effets du plan de redressement du secteur de l’énergie seront bientôt perceptibles dans les prochains mois. Le diplomate qui s’est montré prudent quant à la fin des délestages a toutefois dit qu’il faudra attendre fin 2012 voir 2014 pour que ce soit mieux senti.
«Le baril du pétrole pourrait un jour atteindre la barre des 150 ou 200 dollars»
En attendant, le Directeur de l’Afd, Denis Castaing qui pense que «le baril du pétrole pourrait un jour atteindre la barre des 150 ou 200 dollars», encourage fortement l’orientation des investissements au Sénégal vers les énergies renouvelables. C’est dans ce cadre que la convention de financement d’appui à la réalisation du barrage de Gouina entre l’agence qu’il dirige et les responsables de l’Omvs a été signée. Pour M. Castaing, cette aide relève «de profondes relations de coopération entre la France et le Sénégal et sous-tendues par une logique de partenariat». Selon le directeur de l’Afd, «il est évident que tout ce qui peut renforcer les capacités de production de la Senelec avec les énergies renouvelables est moins coûteux». C’est ainsi que l’Afd va injecter 917 millions de francs Cfa, notamment dans la réalisation des études de faisabilité en attendant le démarrage des travaux dans 2 ans avec le budget déjà bouclé par l’Omvs.
Appréciant l’appui de l’Afd, le Haut commissaire de l’Omvs, Mohamed Salem Merzouk, a révélé que la réalisation du barrage de Gouina pourrait permettre la production de 100 mégawatts dans le secteur énergétique des Etats membres. Pour M. Merzouk, après la réalisation des infrastructures de première génération, l’ère de la réussite de la qualité est aujourd’hui arrivée.
0 Commentaires
Participer à la Discussion