
Ceinture noire de karaté, adepte de la zen attitude et du self contrôle, Dyana Seck n'en est pas moins un mannequin et ex- Miss. Mais Mademoiselle – un coeur à prendre donc - a plus une corde à son arc ; elle est diplômée en tourisme, communication et événementiel. EnQuête découvre cette fille d’une maman agent à la direction générale des ICS et d’un papa avocat à la retraite qui a exercé au barreau de Dakar.
Dyana, depuis la video “Jigeen”, tournée en 2005, où on te voyait conduire une Bmw décapotable, tu as disparu de la scène. Où étais-tu passée ?
J’étais à Paris pour passer mon Bachelor en Tourisme international et industries du luxe à ISTI/CMH Paris 9e. Je suis venue en mai 2007 au Sénégal pour participer au concours de Miss Diaspora que j’ai gagné. Peux-tu revenir sur ton cursus scolaire ? J’ai fait mon cycle primaire à l’école Franco-Sénégalaise de Plateau et à Notre Dame. Puis, au lycée d'application (Seydou Nourou Tall, NLDR) jusqu'en Première et je suis partie en Suisse pour la fin de mes études. J’ai fait deux (2) ans dans l'Ecole des métiers de tourisme (ÉMETO, à Dakar) où j’ai fini major de ma promotion. Je suis repartie à Paris pour suivre un programme américain. en industries du luxe et tourisme international. Je suivais toutes sortes de cours allant de la communication événementielle à l’héritage management, en passant par des cours de Chinois, de marketing et de business communication skills, c'est-à-dire la communication dans le monde des affaires.
Tu as fait quoi ensuite ?
L’organisateur de Miss Diaspora m’a contactée - j'étais en période d'examen de fin d'année - il m’a attendue pour que je puisse participer. Quand j’ai fini mon stage à la direction commerciale de l'Atlantic Palace d'Agadir, je suis revenue à Dakar le 2 mai 2007 et le concours s'est tenu le 5 du même mois. En fait, il y avait beaucoup de pression comme c'était la 1ère fois. Mais au final, tout s'est bien passé et j’ai gagné. C’était une consécration, vu que j’avais été 1ère dauphine de Miss Dakar en 2005 et Miss Alizé en 2000 et en 2009. J’ai atterri dans la communication avec mon master of ceremony (maître de cérémonie) en anglais ou français pour de grands événements comme la cérémonie “Des diamants de l'industrie” récemment, ou l'AGFA (African gender forum and award) pour la remise du prix au Président Ellen Johnson Sirleaf, ou encore plus loin dans le passé, le Salon de la coopération internationale.
J’ai participé aussi au Fesman et à pas mal d’autres petits événements très récents. En sport, j’ai passé ma ceinture noire de karaté au Yukokai sous la direction de Fernand Nunez, mon maître et mentor, mon préparateur physique et tous les autres maîtres du club à Grand- Dakar. J'en connais qui prendront bien garde de te chercher des histoires… J'entends ça, souvent ! (rire) Il ne faut pas. Nous sommes des pacifiques, nous signons des pactes de non agression. Nous sommes adeptes de la zen attitude et du self control. On évite de se mettre en danger et c’est en dernier recours qu’on utilise la force.
Que ferais-tu si tu étais directrice de campagne comme Léna Sène pour Idrissa Seck et Katy Cissé Wone pour Moustapha Niasse?
Je me contenterais de faire mon travail avec un maximum de professionnalisme et d'engagement. La politique, c'est très houleux. Il faut faire preuve de combativité et d'un mental à toute épreuve. C'est une arène. Cela ne doit pas être un combat stupide et sans intelligence tactique. Le peuple doit pouvoir trouver une résonance en vous ! Je fais là référence au candidat qui prétend à la magistrature suprême. Je ferais simplement mon travail afin que mon candidat soit le mieux perçu dans l'opinion publique dans les sondages et que cela puisse se faire ressentir aux urnes. C'est toute une communication, je dirais même toute une intuition, l'art de bien communiquer. C’est souvent un don.
Alors, que notes-tu comme défaillance chez la plupart de nos femmes et hommes politiques ?
Je pense que certains de nos leaders communiquent mal. Il y a un défaut de communication contreproductif au résultat. Ils sont mal perçus par l'opinion et c'est dommage, car certains ont des qualités non négligeables. D’ailleurs, j’aurais aimé que tous les prétendants au pouvoir se confrontent dans un grand show télévisé, comme aux États-Unis. Il devient très facile de détecter le président et évident aux yeux des gens. C’est la bonne personne qui sort automatiquement du lot, avec son programme, son sens de la répartie, son charisme, sa présence, son aura, et d'autres aspects liés à la position d'un président. Elle doit être une évidence dans l'inconscient populaire au moment de voter. Elle doit s'imposer dans l’esprit d'un maximum de citoyens.
En somme, il lui faut une grande intelligence, la capacité de comprendre et gérer une multitude de choses très différentes les unes des autres, une certaine sagesse. Un président est certainement un individu au-dessus de la moyenne, à bien des égards ; autrement, il serait dans l'incapacité de diriger tout un pays. Sur ce point, nous avons été chanceux jusqu’à présent au Sénégal. Ils ont tous fait preuve d'excellence quand bien même la controverse est et sera toujours liée à l'exercice de leurs fonctions. On ne dit pas trop de bien de la mode au Sénégal qui, pourtant, devrait être vue comme une forte industrie.
Tu en penses quoi en tant que mannequin professionnelle ?
J’entends cela tout le temps. C'est du “dit” et “redit” que c'est un secteur qui a mauvaise réputation Mais le secteur ne fait qu'évoluer. Les mannequins sont de plus en plus professionnels, les stylistes font de plus en plus les choses comme il faut. Je vois plus des avancées que des régressions dans le secteur. Pour le futur, je dirais que la mode africaine va s'exporter de plus en plus. Il y a beaucoup de figures de proue de la mode africaine qui sont très actifs. C’est le cas de Collé Ardo Sow, Adama Paris, Alphadi, entre autres. Ce sont des gens qui bougent et font bouger les autres stylistes, la mode africaine en général ; ce sont des passionnés. Moi, je n’en suis qu’au début de mon retour sur la scène de la mode. J’étais en cours, en stage et au travail, quand les mannequins de ma génération étaient au sommet de leurs carrières. Là, je suis revenue, en plein dedans en ce moment. La mode est une passion chez moi. J’ai défilé à Dakar pour Emma Style Show, Anna, Adama Paris, Selly Raby Kâne, Coumba Lô, Axelle Kondo ; Dasha Nicoué m’a également habillée une fois pour une couverture de magazine.
Dyana, quel est ton genre d'homme ?
Tu me parles de l'homme de mes rêves ! (Elle semble surprise et étonnée). Pa Assane, mon homme est dans un film que je regardais quand j’étais gamine…
Tu es tout ouïe ! (rire).
Ah oui !… C’est l'époux de l'impératrice d'Autriche à l'époque faste de Vienne ; l’empereur d'Autriche dans le film, c'est l'homme parfait. Il est ultra raffiné et j’adore le personnage du film qui est génial. Quelles qualités il a cet empereur, François-Joseph ! Il est beau, élégant, cultivé, romantique et gentil.
Et puis quoi encore ?
En plus d’avoir des manières très polies et correctes ; toutes les règles de la bienséance y sont. S’il y a un empereur au Sénégal, je veux bien faire sa connaissance. Malheureu-sement, quand on est mariée à un empereur, on le voit très peu aussi (rire). Le “Francois- Joseph” sénégalais, je ne le connais pas encore à l'heure qu'il est. Le jour où je le rencontre, je te dirai que j’ai vu son sosie (rire).
A quand le mariage ?
Dès que l’homme qui me correspond, l’empereur de mes rêves (rire), tape à ma porte… Plus sérieusement, j’attends l’homme avec qui je partage les mêmes convictions et la même vision de la vie
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