Pendant deux jours (les 4 et 5 août 2006), l’union des magistrats du Sénégal (Ums), va se trouver en assemblée générale ordinaire à Saly Portudal, pour évoquer les grandes questions qui intéressent les milieux judiciaires. Mais le cadre de vie agréable et le goût exquis de l’atmosphère des jardins de Saly ne mettront pas les magistrats à l’abri de l’autocritique et de l’auto-flagellation. Selon Mamadou Dème que nous avons joint hier, la rencontre évoquera bien la question de la corruption qui secoue actuellement le corps de la magistrature. «Nous en parlerons, mais il revient à l’assemblée générale de faire des recommandations appropriées», affirme-t-il. Toutefois le président de l’Ums s’est empressé de souligner qu’à l’étape actuelle de la procédure, il n’y a aucune condamnation de «fautifs». Mieux, il pense que les rumeurs véhiculées dans la presse ne suffisent pas pour établir la culpabilité des magistrats cités dans cette affaire. Mamadou Dème qui précise que seul le conseil de discipline de l’Ums est habilité à recommander des sanctions contre les «fautifs», pense que ces derniers bénéficient de la présomption d’innocence durant le déroulement de l’enquête confiée à l’Igaj. Toujours est-il qu’au niveau du ministère de la Justice, on attend toujours les conclusions de Mandiogou Ndiaye. Avant que le conseil supérieur de la magistrature ne se réunisse à son tour pour se prononcer sur le sort de Aminata Mbaye et ses compagnons d’infortune.
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