
Farba Senghor : «Mbow ne sait rien de ce qui se passe au Sénégal»
Après avoir joué à se faire peur, le ministre des Transports aériens s’est offert une promenade de santé sur le très respecté Amadou Moctar Mbow, chargé de diriger la tenue des Assises nationales. Faisant fi de son bagage intellectuel, de son âge avancé, de sa notoriété, ainsi que de son retrait par rapport aux débats politiques, qui font bouillir à cent la marmite des idées, Farba Senghor peint notre compatriote sous les traits de quelqu’un qui ne sait rien des réalités de notre pays. «Faites le tour du pays et interrogez les Sénégalais, s’ils connaissent Amadou Moctar Mbow. Sur cent personnes interpellées, vous avez de fortes chances de tomber sur deux personnes qui connaissent cet homme-là». Et d’ajouter : «Voilà quelqu’un qui ne sait même pas combien de repas mange-t-on par jour dans notre pays. Où était-il, durant toutes ces années ?», déborde Farba Senghor. Non content d’avoir vidé son chargeur sur l’honorable personnalité devant conduire les Assises nationales, le bourreau du ministre de l’Éducation rit sous cape : «Le choix de Amadou Moctar Mbow, pour présider ces Assises nationales, consacre l’humiliation et le discrédit le plus net des ténors de l’opposition», martèle le flingueur. Avant de déclarer : «C’est la preuve qu’ils ont perdu toute crédibilité aux yeux du peuple sénégalais. Au point de devoir faire appel à une personne très éloignée des derniers développements de la vie politique, économique et sociale du pays, pour leur garantir un semblant de crédit».
…Le Comité d’initiative de la diaspora danse sur le même tempo
Ça y est ! Le rouleau compresseur du Parti démocratique sénégalais(Pds) est mis en branle et bruit de colère, dans tous ses compartiments. En effet, après la sortie musclée du chef de file de l’Union des jeunesses travaillistes libérales(Ujtl), ainsi que de celle du chargé de la propagande du même parti, c’est au tour de la patronne du Comité d’initiative de la diaspora de monter au créneau. Pour lancer un appel solennel aux responsables syndicaux, aux membres d’Ong, aux autorités religieuses, aux membres de la société civile, ainsi qu’aux responsables du patronat, «abusés par une mauvaise présentation des vraies intentions subversives de l’opposition, de se ressaisir et de mesurer les enjeux de leur implication, les conséquences sur l’orientation et les contours de légalité et de légitimité de leur cadre d’action».
Pour la présidente du Conseil d’initiative de la diaspora, Ndèye Arame Niang, tous les démocrates vivant à l’extérieur du Sénégal doivent se mobiliser comme un seul homme, pour vulgariser leur position de rejet de la tenue des Assises nationales de la «honte». Face auxquelles, les libéraux doivent rester sereins, lucides et engagés à porter le combat en tant qu’acteurs politiques, citoyens responsables et patriotes avertis. Car, de l’avis de Ndèye Arame Niang, le Sénégal mériterait un sursaut national à travers un consensus des acteurs politiques, une trêve des revendications syndicales cycliques, marquées par des manipulations et des mots d’ordre politique. Malheureusement, peste-t-elle, «cette opposition poursuit sa politique de déstabilisation des institutions, sa volonté de rendre ingouvernable notre pays».
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