Vélingara- Les populations du village de Kounkané situé à quelque 35 kilomètres au sud de la commune de Vélingara n e savent plus où donner de la tête. En moins d’un mois, trois attaques à main armée et autant de vols avec effraction ont été perpétrés par des malfaiteurs dans leur localité.
Face à cette situation, elles se sont réunies ce jeudi 27 juillet pour exiger de l’Etat la création d’une brigade de gendarmerie dans leur terroir. Trois attaques à main armée et des cas de vols avec effraction, le tout sur des tirs nourris de rafales pendant des heures; le scénario digne d’un western de l’Amérique du 19 ème siècle, est aujourd’hui très mal vécu par la quasi-totalité des populations de la localité de Kounkané et de ses environs.
Dans ce bled perdu dans l’est de la forêt casamançaise, l’insécurité grandit et empêchent les populations de vivre dans le calme et la tranquillité. Cela, en dépit de toutes les mesures qui ont été préconisées pour réduire à néant l’action des voleurs et autres agresseurs qui opèrent en toute impunité, autour des différents villages de la zone. Minés par le vol de bétail, dans les pâturages et aux alentours des maisons, Kounkané et toute la zone qui l’entoure vivent dans une inconfortable psychose et exhortent l’Etat et les autorités sénégalaises à s’occuper d’un problème sérieux dont l’ampleur ne cesse de prendre les pires proportions.
Hommes et femmes de cette bourgade réclament plus de moyens d’intervention pour assurer la sécurité des populations. Ce qui fait dire à Mohamed Nourou Baldé, président du Foyer des jeunes de Kounkané, « Nous souhaitons que l’Etat nous implante ici une brigade de gendarmerie pour sécuriser la zone. Tout le monde sait qu’à Diaobé arrivent tous les jours plusieurs centaines de personnes de toutes nationalités sans aucun contrôle… »
C’est dans ce sens qu’un mémorandum devrait être adressé dans les jours à venir au ministre de l’Intérieur. Rappelons que dans un passé récent, huit bandits munis d’armes blanches et d’armes à feu, avaient réussi à s’infiltrer dans le village en ligotant trois boutiquiers maures avant de partir avec leurs économies couvrant leur retraite de rafales de mitrailleuses.
Face à tant d’exactions, la psychose ne cesse de grandir au niveau des populations. Ce qui fait qu’aujourd’hui, au-delà du mémorandum, la colère des populations ne cesse de monter. Ces populations qui menacent les assaillants de vendetta si l’Etat n’intervient pas dans les jours à venir.
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