
Conséquence immédiate de la mise en œuvre de cette « stratégie » (consistant à contourner les distributeurs traditionnels), « ça marche très bien. Le produit se vend très bien. Et nous avons même eu une rupture de stocks", déclare Youssou Ndour. Pour lui, « c’est la preuve qu’il faut lutter contre la piraterie ». Interpellé sur la colère constatée à Sandaga, Youssou Ndour explique que les commerçants de Sandaga n’ont pas en réalité été exclus, même si du reste dans les faits, les grands distributeurs ont été privés du produit.
A noter que malgré les mesures prises par Youssou Ndour, les premières contrefaçons de son album ont commencé à inonder le marché dakarois. Hier, la Gendarmerie de la Foire a interpellé des distributeurs de l’album « piraté » d’Alsama day.
Le combat contre la piraterie est au centre des préoccupations des musiciens sénégalais. Les artistes regroupés au sein de la Coalition des artistes et producteurs et phonographes avaient envisagé au mois de février dernier une marche de sensibilisation des populations et de protestation contre la persistance du phénomène. Ils estiment du reste que seule la promulgation de la loi par l’Assemblée nationale pourrait freiner la piraterie musicale. « Il faut passer à la vitesse supérieure, pour que les artistes ne meurent pas pauvres », avait lancé Thione Seck, lead vocal du « Raam-daan » au cours de cette rencontre. Alors qu’Omar Pène, au nom des artistes, avait dénoncé le manque de respect pour la création artistique au Sénégal. « Il nous faut des mécanismes pour marquer les esprits et montrer aux personnes que la musique est un métier comme tout autre métier », avait lancé Omar Pène.
0 Commentaires
Participer à la Discussion