Les sommes demandées au titre du cautionnement pour la présidentielle et les législatives sont exorbitantes pour And Jëf/Pads. Tout membre de la mouvance présidentielle qu'il est, le parti de Landing Savané soutient que de telles sommes favorisent l'instauration d'une démocratie censitaire. D'où son invite au président Wade pour qu'il les revoit à la baisse.Voix discordante dans la mouvance présidentielle après l'augmentation du cautionnement, le parti de Landing Savané n'est pas du tout d'accord sur les montants fixés pour les élections législatives (15 millions) et présidentielle (25 millions). Et le secrétariat permament d'Aj/Pads qui s'est prononcé à travers un communiqué, souhaite que ‘le président de la République, en concertation avec le ministère de l’Intérieur, la Cena, les partis politiques et les organisations de la société civile, fasse prendre les mesures appropriées en vue d’une révision à la baisse des montants arrêtés, ce dans le souci du nécessaire climat de confiance et de paix qui doit caractériser le processus électoral dans notre pays’.
Landing Savané et ses camarades justifient leur position en rappelant que, lors des discussions sur le Code électoral entre le ministre de l’Intérieur et les représentants des partis politiques, concernant le montant des cautions à verser à l’élection présidentielle et aux législatives, And-Jëf/Pads, exprimant sa préférence pour le maintien du statu quo, ‘s’est clairement prononcé contre toute hausse exorbitante, tout en étant opposé au principe de la gratuité totale’. Ainsi, le parti de Landing Savané, qui a annoncé sa candidature à la présidentielle, rappelle que les partis politiques, conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal, ‘concourent à l’expression du suffrage universel. C’est pourquoi, aux yeux de And-Jëf/Pads, aucun obstacle financier ne devrait être dressé contre l’exercice de cette prérogative constitutionnelle, au risque de favoriser l’instauration hors d’époque d’une démocratie censitaire, alors que, par ailleurs, il n’existe encore dans notre pays aucun mécanisme effectif de financement public des partis politiques’.
Aj/ estime à la limite, qu'une augmentation ‘modeste et raisonnable’, tenant compte des investissements consentis par le gouvernement et de l’accroissement des coûts liés à l’organisation des élections, pourrait se justifier. ‘Ce qui est loin d’être le cas avec la hausse vertigineuse fixée par le ministère de l’Intérieur’, souligne le secrétariat permanent d'Aj/Pads.
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