
Des populations qui exultent après l'arrestation d'un des leurs. Le scénario s'est produit le 19 octobre dernier, à Mbacké. La raison de ce paradoxe : le mis en cause, Samba Sy qui passe pour le plus influent baron de la drogue au Baol, ces 10 dernières années. En attestent son important troupeau de bêtes et sa somptueuse villa. Avec l'arrestation de l'un des plus influents barons du trafic de la drogue au Baol, les limiers du commissariat de police de Mbacké ont réussi un joli coup.
La portée du résultat n'a d'ailleurs pas échappé aux populations résident au quartier Ndialack qui, soulagées, n'ont pas manqué d'exulter, en apprenant l'arrestation de Samba Sy. C'est que, renseignent des sources concordantes, ces populations n'en pouvaient plus de voir leurs enfants verser dans cette forme de déperdition. Et ce n'était pas, précisent nos sources, faute d'avoir inondé les sièges de la police et de la gendarmerie locale de plaintes. Mais à chaque déploiement des forces de l'ordre pour l'appréhender, Samba Sy parvenait curieusement à filer entre les mailles de leurs filets, passant ainsi pour un hors-la-loi intouchable.
En réalité, soulignent nos interlocuteurs, «c'est que Samba Sy avait des lieutenants parfaitement infiltrés au sein de la police, de la gendarmerie, de la justice locale et qui lui servaient de taupes». À chaque fois qu'une action était menée pour sa capture, notent nos sources, «elle capotait au dernier moment, car entre-temps, il parvenait à filer à temps et à l'Anglaise, après que ses taupes lui avaient mis la puce à l'oreille». Avec ce dispositif, Samba Sy est parvenu à faire prospérer impunément ses activités délictuelles, 10 ans durant.
Très entreprenant, il avait versé dans le blanchiment de l'argent, en investissant le fruit de son commerce illicite dans l'acquisition d'une kyrielle de boeufs..., parqués au Djolof. Aussi, soulignent nos interlocuteurs, «il a bâti dans son quartier Ndialack, l'une des plus somptueuses villas». Âgé d'une trentaine d'années, Samba Sy qui jusqu'ici menait d'une main de maître son entreprise en employant plusieurs jeunes, allait essuyer un premier revers dans le courant du mois d'avril dernier.
Le commissaire Djibril Camara qui était parvenu à contourner les jalons posés par le baron pour assurer ses arrières, avait pu l'appréhender. Déféré, puis jugé, il avait été condamné à 6 mois ferme. Élargi il y a juste quelques semaines, Samba Sy n'a pas perdu du temps pour tenter de redynamiser ses activités. Seulement, il ignorait certainement que ses moindres faits et gestes étaient surveillés par les hommes du commissaire Camara. Ainsi, au terme d'une disposition de surveillance d'une semaine, Samba Sy est à nouveau tombé dans la nuit du 19 au 20 octobre dernier.
Il a été appréhendé à son domicile par les éléments de la brigade de recherches, qui n'ont pu mettre la main que sur un restant de stock constitué de 30 cornets de chanvre, placés sous scellé. Placé en garde-à-vue, il a été déféré aujourd'hui au parquet de Diourbel.
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