L’étude santé du jour : se laver le vag*n est dangereux pour la santé

TOILETTE INTIME

– Considéré comme un acte d’hygiène, la douche vaginale pourrait en fait entraîner de graves problèmes de santé. Une nouvelle étude montre un lien entre ce geste et un risque accru de cancer de l’ovaire. Explications.

L’excès d’hygiène intime empêche la flore intestinale de fonctionner correctement

Parce qu’elle favorise le développement des mycoses et des infections, la douche vaginale est une pratique à oublier. En effet, se nettoyer le vagin simplement avec de l’eau ou en ajoutant des produits spécifiques perturbe le fonctionnement de la flore vaginale. Résultats : les maladies prolifèrent.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Epidemiology, vient noircir un peu plus le tableau. Selon les scientifiques américains, une toilette intime régulière multiplie par deux le risque de développer un cancer de l’ovaire.

? Méthodologie : 41.654 femmes suivies
Pour cette étude, les chercheurs du national Institute of Environmental Health Science (Etats-Unis) ont analysé les données de 41.654 femmes, âgées de 35 à 74 ans. Les volontaires ont notamment dû mentionner quels emplois elles faisaient des produits d’hygiène intime et leur fréquence d’utilisation. Après 6 ans de suivi, cette étude mentionne 154 cas de cancer de l’ovaire diagnostiqués en 2014.

? Ce que l’étude a démontré : la douche vaginale associée à un risque accru de cancer de l’ovaire
Pour mieux comprendre l’incidence des douches vaginales sur le risque de cancer de l’ovaire, les chercheurs ont pris en compte certains facteurs comme le prise de contraceptifs, le poids ou la ménopause. Verdict : la douche vaginale augmenterait le risque de cancer de l’ovaire. En revanche, l’étude n’a pas démontré de manière significative une association entre l’utilisation du talc et ce risque de cancer.

? Ce qu’il faut en conclure : ne laver que la vulve
Ainsi, les scientifiques déconseillent de pratiquer la douche vaginale dans le cadre d’une toilette intime. Egalement les savons sont à proscrire pour éviter de bouleverser l’équilibre bactérien du vagin et favoriser les mycoses et vaginoses. En effet, le vagin se nettoie tout seul. De plus, l’utilisation de savons ou de gels pourrait introduire des phtalates, du bisphénol A ou des parabènes, des substances qui peuvent dérégler l’activité hormonale des femmes.

En revanche, vous pouvez vous nettoyer la vulve, sans toucher au vagin. Pour cela, le Dr Béatrice Guiges, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, recommandait àmetronews d’utiliser des produits surgras non irritants, de bien se rincer pour ne pas laisser de produit et surtout de bien se sécher  « sans frotter et avec une serviette douce, pour éviter qu’il reste de l’eau dans les replis. »