
Les finances publiques du Sénégal ont souffert en 2012 d'une baisse drastique des recettes de l'Etat combinée à un renchérissement de la dette publique, passée de 1300 milliards en 2006 pour s'établir actuellement à 3100 milliards de francs CFA, a indiqué, samedi à Mbodiène (Mbour, ouest), le chef de l'Etat, Macky Sall.
Il s'exprimait samedi à Mbodiène (Mbour,
ouest) où il présidait le démarrage des travaux de la deuxième édition
des universités des jeunesses républicaines initiées par la Convergence
des jeunesses républicaines (COJER), sur le thème "Tenons engagements".
"Nous avons aussi un service de la dette qui est de plus de 611
milliards par an que nous payons quotidiennement et qui aurait pu aller
dans le développement économique et social de notre pays qui a connu un
pillage systématique de nos maigres ressources. Si nous avions laissé
faire, notre pays serait aujourd'hui à la ruine", a déclaré Macky Sall.
"Certains, d'ailleurs, prédisaient que dans deux mois, on ne pourrait
pas payer les salaires au Sénégal. Ces gens savaient ce qu'ils avaient
laissé derrière eux. Malgré toutes ces difficultés, nous avons fait face
avec courage et abnégation pour assister les inondés", a-t-il dit.
D'ici l'année prochaine, des mesures structurelles seront prises pour
lutter contre les inondations, a promis le chef de l'Etat, selon qui un
programme prioritaire de 66 milliards de francs CFA couvrant 2012-2013
sera mis en œuvre, avec différentes composantes tels que le drainage des
eaux pluviales dans les zones comme Dalifort, Nietty Mbar et autres
espaces de la banlieue dakaroise.
"Ce programme sera mis en œuvre avec la structuration des quartiers,
mais aussi un programme de relogement et d'habitat social. Voilà les
réponses aux vrais défis qui se posent", a déclaré Macky Sall.
Par ailleurs, "nous avons également veillé à ce que la fourniture
d'électricité soit constante. A ce niveau, j'ai engagé le gouvernement à
agir sur les réponses structurelles puisque la subvention que nous
faisons chaque année aurait pu servir à un investissement productif qui
créerait des emplois. Parce qu'il s'agit de 80 à 100 milliards de francs
CFA par an, alors que 100 milliards de francs CFA constituent le budget
de toute la santé'', a-t-il dit.
"Il faut des réponses structurelles qui permettent à la SENELEC de
produire une énergie moins chère, parce qu'aujourd'hui, tous les revenus
de la SENELEC équivalent à sa seule facture pour les combustibles. Les
populations ne peuvent pas supporter des hausses et des hausses du prix
de l'électricité", a soutenu le président de la République.
Selon lui, il est donc nécessaire d'aller vers des sources alternatives
d'énergie déjà identifiées. Il a cité charbon, le gaz, le liquéfié (le
GNL) et toutes les énergies nouvelles, notamment le solaire. Il a dans
le même temps préconisé une meilleure gestion du secteur de l'énergie.
"Le gouvernement y travaille et je veille personnellement à la bonne
exécution de ces mesures, pour que notre pays puisse retrouver la
croissance", a-t-il assuré.
0 Commentaires
Participer à la Discussion