LE DRAME DE KEDOUGOU EVITE A DIOURBEL : Les lycéens s'en prennent à la gouvernance avec des jets de pierres et défient les flics

L'histoire de Kédougou a failli se répéter, hier, dans le Baol. Les élèves du Lycée d'enseignement général de Diourbel, dans un mouvement d'humeur, ont battu le macadam dans la matinée d'hier mardi 17 février 2009 pour manifester contre ce qu'ils qualifient de «laxisme du corps professoral et des responsables académiques». Ils ont brûlé des pneus et gratifié les populations riveraines d'actes de vandalisme au cours de leur manifestation qui a même dégénéré lorsque ces grévistes se sont mis à lancer des pierres à la gouvernance obligeant le personnel du Gouverneur Mamadou Ibrahima Lô à se recroqueviller jusqu'à l'intervention musclée des forces de l'ordre qui ont usé de grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

 

C'est dans une démarche dénonciatrice que les élèves du Lycée d'enseignement général de Diourbel, de concert avec leurs autres camarades des établissements scolaires de la commune de Diourbel, ont marché à travers les artères de ladite localité, hier matin. Ces derniers qui manifestaient ainsi contre les grèves répétées des professeurs depuis le début de l'année scolaire, ont affiché leur ras-le-bol en lançant des pierres dans les locaux de la gouvernance où avaient fini de se recroqueviller les personnels administratifs. A en croire leur porte-parole Mouhamed Dème élève en classe de terminale L1C «cela fait maintenant plus de deux semaines que l'établissement est en crise». Selon notre interlocuteur, les professeurs arrêtent les cours à neuf heures depuis deux semaines. Vingt-quatre heures renouvelables ont été décrétées par les grévistes qui menacent de perturber les cours sur l'ensemble du territoire communal, et ce, jusqu'à l'entière satisfaction de leurs revendications. A signaler que des échauffourées qui ont duré presque toute la matinée à travers les artères de la commune, se sont produites et opposant les élèves aux éléments du GMI (Groupement Mobile d'Intervention) lorsque ces derniers ont voulu disperser les grévistes avec des grenades lacrymogènes. Les tentatives de joindre l'inspecteur d'académie jusqu'à 17 heures sont restées vaines.