
MBACKE - Les anciens camarades de parti d’Idrissa Seck peuvent dormir tranquille, en cas de victoire du maire de Thiès à la présidentielle de 2012, il n'y aura pas de poursuite contre les dignitaires du Pds. En effet, conformément aux préceptes islamiques et aux recommandations du prophète Mouhammad (Psl), le maire de Thiès dit avoir pardonné à tous ceux qui ont comploté contre lui. «Ce que les gens ont fait contre moi, sans réussir leurs complots, c’est pour moi du passé. C’est complètement oublié et pardonné. Je serais suffisamment préoccupé à redresser le Sénégal pour qu’il ne me reste, ni de temps, encore moins d’énergie, à consacrer à une quelconque chasse aux sorcières», a déclaré à la presse l’ancien Premier ministre du Sénégal durant son séjour dans la commune de Mbacké, plus précisément au quartier de Darou Salam, fondé par le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Le maire de Thiès, venu célébrer avec la communauté Mouride le Magal de Darou Salam, édition 2011, marquant l’anniversaire du retour en exil du Gabon du fondateur du Mouridisme, n’a pas manqué, avec sa très forte délégation, dont sa nouvelle directrice de campagne Léna Sène, de se prononcer sur l’actualité politique, dominée par un éventuel report des élections.
«Il ne viendra à l’idée de personne d’envisager de reporter les élections»
«J’espère qu’il ne viendra à l’idée de personne d’envisager de reporter les élections. Je crois que les Sénégalais ont une très grande maturité en matière d’organisation d’élections. Le respect du calendrier républicain et le strict respect des règles édictées par la Constitution nous incombe à tous. Et je prie pour que l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels le président de la République, respectent le calendrier et que l’opportunité soit donnée à tous les Sénégalais et à toutes les Sénégalaises de se choisir un nouveau président de la République en février 2012», affirme M. Seck, avant d’ajouter : «Je n’ai jamais émis l’idée de report. J’ai toujours dit, sur la base des consultations que j’avais effectuées auprès des constitutionnalistes du pays et de l’étranger, qu’au regard de la Constitution actuelle, le président de la République terminait son mandat en février 2012 et qu’il n’avait pas droit à un troisième mandat. Mais les constitutionnalistes avaient envisagé l’hypothèse d’une révision constitutionnelle qui restait dans l’ordre du possible. Et laquelle révision aurait pu s’effectuer en deux directions : soit d’effacer purement et simplement la limitation du nombre de mandat à deux, soit d’appliquer la nouvelle prolongation de cinq à sept ans du mandat en cours qui aurait amené l’élection présidentielle en 2014. C’était de simples hypothèses d’école. Mais à l’état actuel de la Constitution, deux choses sont constantes. 1, le président de la République n’a pas droit à un troisième mandat. 2, le terme de son mandat est fixé à février 2012 par la Constitution et que je tiens à ce que tout le monde respecte ses dispositions constitutionnelles».
Interpellé sur la récente visite du président Wade à Boustane, auprès du fils aîné du cinquième Khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Saliou Mbacké, surtout avec la mallette d’argent offerte par le président de la République et que ce dernier a retourné, Idrissa Seck affirme qu’il n’a pas de commentaire à faire sur ce sujet. Mais il loue l’acte du guide religieux et pense que «les autorités religieuses de notre pays ont un devoir qu’ils assurent tous avec dignité et avec bonheur. C’est de participer à l’éducation religieuse et à la propagation d’un certain nombre de valeur, dont la droiture, le respect des droits humains, de la personne humaine. C’est ça l’enseignement que nous souhaitons voir fleurir au niveau de tous les foyers religieux du Sénégal».
Idy Décline ses priorités pour le Sénégal
Et enfin, l’ancien Premier ministre du Sénégal qui se dit prêt à être le quatrième président du pays, si les Sénégalais lui font confiance au soir du 26 février 2012, décline ses priorités. Priorités qui tournent autour de deux grands axes. «D’abord, la paix, la sécurité et la stabilité, notamment dans la région sud du pays, pour que l’ensemble du territoire sénégalais soit apte à accueillir et à permettre l’éclosion des talents des filles et des fils de ce pays. Enfin, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la restauration de la crédibilité de l’Etat, pour que l’Etat de droit soit respecté. Ces deux piliers étant en place, notre priorité absolue sera l’agriculture à travers une maîtrise de l’eau accrue et le renforcement du capital humain à travers une nourriture adéquate, une politique de santé appropriée et une éducation de qualité. Naturellement, il y aura un secteur phare qui est le secteur de nouvelles technologies et des télé services. Parce qu’il ne s’agira pas pour nous de rattraper les occidentaux à travers l’industrie, mais de leur donner rendez-vous dans le futur au moyen de notre maîtrise des nouvelles technologies à venir», a conclu Idy.
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