
Le jeudi 23 juin à Dakar, l’Assemblée nationale, composée à 88% de membres du parti présidentiel, examinait le projet de loi du président Abdoulaye Wade prévoyant d’abaisser de 50% à 25% la majorité requise pour être élu au premier tour du scrutin, et la création d’un poste de vice-président. Pendant que les députés discutaient dans l’hémicycle, les opposants à la réforme sont descendus dans les rues de la capitale pour manifester leur colère.
Deux manifestants blessés par balle
La manifestation a tourné à l’émeute et la ville de Dakar a été le théâtre d’affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Et le bilan est lourd, même si on ne compte pas de morts. « Nous avons recensé 102 blessés dont 13 policiers au cours de la journée d'hier (jeudi). À part deux manifestants qui ont reçu une balle, les autres sont des blessés légers », a déclaré à l'AFP un responsable de la police à Dakar. Les 13 policiers ont été blessés par des jets de pierres « à la figure » indique la même source.
Devant la colère exprimée dans la rue, le président Abdoulaye Wade, en poste depuis 2000, s’est retrouvé dans l’obligation de renoncer définitivement à l’intégralité de la réforme constitutionnelle, pour éviter de plonger le pays dans une grave instabilité politique. (avec AFP)
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