
Le secrétaire général de l’Urd était ce week-end en tournée politique dans la communauté rurale de Darou Mousty. En marge du meeting qu’il a tenu dans la deuxième capitale du mouridisme après Touba, le leader de l’Urd a précisé qu’après Abdoulaye Wade, il ne soutiendra plus personne.
C’est dans la deuxième capitale du mouridisme, après Touba, Darou Mousty, que le secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) à la tête d’une forte délégation de la direction exécutive de son parti a tenu un meeting. Ce fut une réunion politique en ce qu’elle marque la création d’une section rurale de l’Urd à Darou Mousty sous la houlette de Serigne Abdou Lahat Mbacké, petits-fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, le fondateur de la ville sainte. En marge de celle-ci, celui qui se considère, aujourd’hui, comme ‘un sage’, a tenu à faire une précision de taille sur ses intentions après le départ de l’actuel président de la République, Abdoulaye Wade dont il soutient la candidature pour un troisième mandat en 2012. ‘J’en ai marre de répondre à cette question’, s’est emporté le leader de l’Urd répondant à une question d’un journaliste. Avant de lâcher sans équivoque: ‘Je l’ai maintes fois : après Abdoulaye Wade, je ne soutiendrai personne’.
En revanche, à la question de savoir s’il n’était pas le fameux ‘Plan B’ de la mouvance présidentielle, Djibo Kâ botte en touche. ‘Je ne pense à aucun plan que Abdoulaye Wade’. Avant de jurer que ‘notre engagement, c’est cela et je tiens ma parole. Je travaille pour qu’il gagne en 2012, dès le 1er tour’.
Interrogé sur la floraison de candidatures à la présidentielle de 2012, le rénovateur en chef, par ailleurs, ministre d’Etat, ministre de l’Environnement trouve que ‘c’est une bonne chose’. ‘J’apprécie beaucoup le dynamisme de la démocratie sénégalaise. Elle est dynamique et diverse. Mais, à l’arrivée on verra qui pèse combien’, souligne-t-il. Non sans préciser qu’’un homme sage comme (lui) n’attaque personne’. Tout en se gardant d’attaquer un quelconque candidat, le patron du Renouveau n’en pense pas moins que la diversité des candidatures à la présidentielle de 2012 plutôt que de décrédibiliser la démocratie, participe à son renforcement. ‘Pour moi, c’est le pluralisme. Chacun pense qu’il a ses cartes à jouer, qu’il les joue et le peuple décide. Voilà ma position de principe. Alors, après on verra.C’est le peuple qui est souverain. Car personne ne peut arrêter la démocratie avec ses bras ou avec des mesures administratives ou politiques’, dit-il.
Revenant sur les raisons de sa présence à Darou Mousty ainsi que la délégation qui l’a accompagné, le secrétaire général de l’Urd et non moins ministre d’Etat, ministre de l’Environnement a placé sa tournée dans le cadre ‘économique et politique’. Evoquant le volet politique de la visite dans la deuxième capitale du mouridisme, Djibo n’a pas caché sa joie d’avoir une section rurale de l’Urd à Darou Mousty. ‘Je suis très comblé dans le domaine politique surtout. Parce que j’ai toujours rêvé d’avoir une section rurale de l’Urd à Darou Mousty. Cette ville de Darou Mousty est un arrondissement, une agglomération qui compte beaucoup au Sénégal. C’est une des foyers irradiants du mouridisme après Touba. Donc, c’est important pour moi’, s’est-il réjouit devant la presse. Avant de tresser des lauriers à celui qui est à la base de création de la section rurale de l’Urd à Darou Mousty, Serigne Abdou Lahat Mbacké, petits-fils de Mame Thierno Birahim Mbacké. ‘Il (Serigne Abdou Lahat Mbacké, Ndlr) a fait ce qu’ il n’a jamais fait pour un homme politique’, complimente-t-il.
Pour ce qui est de l’aspect ‘économique’ de la visite du ministre d’Etat, le ministre de l’Environnement dira que cela a consisté en des visites, d’abord et avant tout, chez Serigne Mame Thierno Mbacké Ibn Cheikh Awa Balla Mbacké à Darou Marnane, puis à Nganda auprès du khalife général des mourides, Sidy Mactar Mbacké qui y est en retraite spirituelle. Rien n’a filtré de ce tête-à-tête. Une visite de courtoisie aux dignitaires mourides de Darou Mousty a mis fin à la tournée de Djibo Kâ.
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