Le ministre de l’Intérieur réaffirme la protection de la liberté de culte

Le gouvernement sénégalais prendra des dispositions pour mettre un terme à la destruction de lieux de culte et de bars, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, qui a réaffirmé qu’"il n’est donné à personne de se faire justice soi-même".

Dimanche, des jeunes de Yoff ont saccagé un temple évangélique et des bars à Ouest-Foire, dans la même commune d’arrondissement, a constaté un reporter de l’APS.

Des autochtones projetaient de marcher pour dénoncer l’implantation des églises dites du "Royaume de Dieu", dans leur localité. Le sous-préfet des Almadies avait interdit ladite manifestation de populations.

‘’L’Etat prendra des dispositions pour mettre à terme à ce genre d’actions. Nous prendrons davantage de mesures contre des personnes qui s’adonnent à (ces attaques de lieux de culte)’’, a réagi le ministre d’Etat.

‘’C’est inacceptable. La liberté de culte est garantie au Sénégal par les lois et règlements en vigueur. Par conséquent, il n’est donné à personne de s’attaquer au culte de qui que soit’’, a-t-il notamment dit, en marge d’une cérémonie.

Pour Me Ngom, ‘’même si cela comporte des nuisances, nous sommes dans un Etat de droit et c’est à cet Etat de prendre des mesures s’il y a des nuisances sonores’’, dont se plaignent les populations riveraines des nouveaux temples ouverts à Dakar.

Selon le ministre, les populations doivent, en cas de nuisance, saisir les autorités compétentes ‘’pour que des actions soient menées afin d’annihiler ces nuisances et mettre fin à des actions qu’on considère comme non-conformes à nos us et coutumes, aux réalités de notre pays’’.

Dimanche en fin de matinée, le village de Yoff était quadrillé par les éléments de la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI), pour dissuader les jeunes qui voulaient détruire les églises et temples évangéliques.

Ces lieux de culte installés ces dernières années sont fréquentés par des étrangers, pour la plupart ressortissants de pays anglophones. Leurs pasteurs sont accusés de distribuer de l’argent pour convaincre les fidèles catholiques ou musulmans à les rejoindre.